Disques aléatoires du mois - Avril 2022

Un début en fanfare pour ce mois d'avril avec le 12" The Queen Is Dead de The Smiths.

Est-il besoin de présenter ce légendaire groupe de Manchester composé de Morrissey, Marr, Rourke et Joyce ?

Les deux premiers faisant encore régulièrement parler d'eux 36 ans après la sortie de l'album du même nom. Bon, il s'agit là d'une réédition de 2017 qui comporte quatre morceaux.

The Queen Is Dead donc mais aussi Oscillate Wildly, Money Changes Everything et The Draize Train, trois morceaux instrumentaux parus en face B et/ou présents sur des compilations ou sur le live Rank.

C'est d'ailleurs la seule vraie surprise de ce disque pour moi à savoir la version studio de The Draize Train car je connaissais surtout la version live.

Pour les fans des Smiths ou ceux qui veulent en savoir plus sur leurs morceaux, il y a l'excellent site Passions Just Like Mine.

Alors c'est plus un disque pour les collectionneurs qui apprécieront d'avoir The Queen Is Dead en 45RPM et/ou parce que c'est une édition limitée. 

Le disque suivant désigné par le tirage au sort était The Blue Hour de Suede mais comme j'ai déjà fait une chronique dessus, c'est finalement de l'album Jordan: The Comeback de Prefab Sprout dont j'ai déjà un peu parlé aussi en chroniquant Steve McQueen acoustic.

Sorti en 1990, c'est le 5e album du groupe et le dernier dans sa configuration initiale et il est vraiment spécial. Pléthorique (19 morceaux), varié, surprenant voire même un peu mystique (dans les paroles), il faut un peu de temps pour l'apprivoiser complètement et en faire le tour.

A noter que ces morceaux sont pour certains regroupés par thèmes dont Elvis, Love Songs ou encore Death and Fate.

Et comme l'a écrit le Melody Maker à propos de cet album

If you aren't seduced by one of these 19 tracks, you don't like music. 

Et c'est sûr que pour ceux qui attendaient que des morceaux dans la veine de Looking For Atlantis, ça a dû être une sacrée surprise. Ce fut d'ailleurs un peu mon cas mais au final, je crois que c'est mon album préféré du groupe même si les précédents sont excellents (je n'ai pas encore vraiment bien écouté ce que Paddy McAloon a sorti depuis).

Alors, même si j'aime beaucoup cet album particulier, pour découvrir Prefab Sprout, je conseillerais plutôt de débuter avec la compilation A Life Of Surprises sortie en 1992 qui compte quatre morceaux de Jordan : the Comeback parmi les 16 qu'elle compte. 

Mais ce qui est sûr est que ce groupe vaut le détour (tout comme cet album) !!! 

 

 On reste dans la même période avec le troisième album du mois qui est A Letter From St. Paul de The Silencers.

 Il s'agit du premier album du groupe paru en 1987 et qui comporte leur single Painted Moon qui fut leur premier hit. 

J'ai déjà parlé ici des Silencers, que ce soit à propos de leur album Seconds Of Pleasure et aussi d'une chanson de ce A Letter From St. Paul qui fait partie de mon Top 50 ans pour l'année 1987 avec Bullets And Blue Eyes.

Bref, difficile pour moi d'être objectif pour ce groupe que j'apprécie beaucoup et qui est dans la droite lignée des excellents groupes que l'Ecosse a produite depuis des années, de Simple Minds à Franz Ferdinand en passant par Teenage Fanclub et tant d'autres.

D'autant plus qu'à l'écoute du disque, je me suis rendu compte que je le connais presque par coeur et que je le trouve toujours aussi bon. A écouter ou réécouter d'urgence !!!

Pour mettre fin à cet accès de mélancolie, le sort nous a réservé quelque chose de plus récent pour finir le mois avec Little Dark Age de MGMT paru en 2018.

Après un opus précédent et éponyme pas vraiment réussi, la pochette de cet album ne m'avait pas donné envie et il a fallu attendre les soldes de la Fnac pour que je finisse par l'acquérir à vil prix.

En toute franchise, même s'il n'est pas à la hauteur du tubesque Oracular Spectacular (Kids, Time To Pretend, Electric Feel, ...)  ou du surprenant Congratulations (ah , Siberian Breaks), ça reste un album très intéressant.

Ne serait-ce que parce le duo américain formé de Benjamin Goldwasser et Andrew VanWyngarden se réinvente en partie, sortant du psychédélisme pur pour aller vers quelque chose de plus sombre comme la chanson titre, Little Dark Age.

Bien sûr, il reste des morceaux plus dans la lignée des albums précédents comme She Works Out Too Much qui débute l'album ou un long quasi-instrumental avec Days That Got Away.

Au final l'album est attachant même si on peut regretter l'absence d'un morceau phare et fort.

A noter quand même qu'il a été classé n°4 du classement annuel 2018 des Inrockuptibles (même si j'ai de fortes réserves sur ce classement, mais c'est une autre histoire).

 

Voilà qui vient clore cette sélection aléatoire d'un mois d'avril qui aura aussi été chargé de nouveautés et de concerts dont je me ferais peut être l'écho ici à l'occasion.