Sound of confinement - Part 1

Comment annoncé dans le post précédent, voici donc la chronique qui va traiter des disques de cette semaine de confinement.

  • Jour 1

Celui du jour est Everyday Robots de Damon Albarn (numéro 1103). En fait le premier tirage avait donné Mexrissey (numéro 265) mais comme j'en ai déjà parlé ici, j'en ai refait un tirage.
Je ne m'en tire pas trop mal puisque même si le disque date de 2014, je ne l'ai découvert que récemment et donc écouté une paire de fois il y a peu.
Damon Albarn est connu pour sa participation à de nombreux groupes à commencer par Blur bien sûr, mais aussi Gorrillaz, le super-groupe The Good, The Bad & the Queen (dont je parlerais peut être un jour de Merrie Land paru en 2018) ou encore Mali Music.
Et cet album solo est un peu un carrefour de toutes ces influences musicales qui ont bercé Damon Albarn et qu'il a pu mixer ensemble.
En effet, on trouve dans cet album des morceaux à l'ambiance Blur (période récente bref post départ de Graham Coxon, comme Everyday Robots ou l'excellent Hostiles), d'autres avec un peu d'électronique ou des paroles scandées ou encore des ambiances world music, notamment avec du marimba, comme sur Mr Tembo. Et bien sûr la voix particulière de Damon Albarn.

Une mention spéciale à You And Me qui regroupe presque toutes ces influences dans un morceau assez impressionnant de plus de 7 minutes.

Bref un disque attachant qui mérite une écoute voire plus.

Et pour reprendre les paroles de la chanson éponyme :
When I'm lonely I press play

  • Jour 2

On reste dans le "classique" avec aujourd'hui un album dont le titre est en phase avec l'air du temps puisqu'il s'agit de Big Calm de Morcheeba (numéro 500).
 J'ai déjà un peu parlé du groupe lors de la sortie de Blaze Away en 2018.
Mais Big Calm est pour moi l'album référence du trio initial et sans doute aussi le plus connu.

C'est en effet avec ce deuxième album, paru en 1998, que le groupe a trouvé son identité musicale avec un mélange étonnant et parfois détonnant de blues, de funk, de jazz fusion et d'électro avec toujours la voix envoûtante de Skye Edwards et parfois même une touche de rap.
Le tout mené par les frères Paul et Ross Godfrey définis dans la chanson Big Calm de la façon suivante :
It's Morcheeba
Super rocking brothers from another planet

Ce doit être l'album de Morcheeba que j'ai le plus écouté avec Blood Like Lemonade et du coup c'est difficile de sélectionner un morceau en particulier vu les tubes du groupe qui en font partie comme The Sea ou Part of the Process.
Je vais donc choisir le morceau d'ouverture qui fait toujours sont petit effet.
Et pour finir une petite citation de saison issue de Shoulder Holster
Aren't you always getting scared of the future

  • Jour 3

Avec le numéro du jour, 808, ce n'est pas 808 State, ça serait trop simple, mais The Silencers avec leur quatrième album paru en 1993, Seconds of Pleasure. Et donc un petit coup de nostalgie pour moi.
Cet album marque un peu la fin de l'âge d'or du groupe écossais, même si ce terme est un peu excessif car The Silencers n'ont jamais eu le succès qu'il méritaient, surtout en Angleterre. J'ai utilisé l'imparfait car bien que le groupe existe et tourne toujours, leur dernier album, Come, date de 2004. Et hormis Jimme O'Neill, il ne reste plus d'autres membres fondateurs du groupe.

J'avoue que ma préférence va aux deux premiers albums du groupe, plus mystiques de par leurs titres, A Letter From St Paul et A Blues For Buddha. Mais c'est avec Dance to the Holy Man en 1991 que le groupe obtiendra son meilleur classement dans les charts anglais.

Toujours est-il que Seconds of Pleasure garde encore en partie le style pop-rock des premiers albums tout en poursuivant une mutation plus folk et celtique. On y entend d'ailleurs de la cornemuse (Unconscious) et même de l'accordéon (Streetwalker Song).

Mais si cet album m'a particulièrement marqué, c'est aussi parce que c'est lors de la tournée qui a suivi que j'ai vu pour la première fois les Silencers en live dans une petite salle de la banlieue de Nancy (et ou j'avais acheté le t-shirt de la tournée que j'ai toujours).
Et il faut dire que c'est un sacré groupe sur scène. Ils n'ont d'ailleurs pas hésité à gratifier le public de trois rappels ce qui ne semblait pas forcément prévu, le dernier étant juste un piano voix de Jimme O'Neill et Phil Kane (et son maillot de Crystal Palace).
Et en réécoutant l'album, je me souviens de certains morceaux en live dont le morceau d'ouverture du concert (comme de l'album) était I Can Feel It.
Ainsi que de la prestation du regretté Cha Burns avec sa double guitare.
Ou encore de mes oreilles qui sifflaient le lendemain en cours à la fac.
Comme quoi je ne parlais pas de nostalgie pour rien.
Si jamais vous ne connaissez pas encore ce groupe attachant, je vous conseille de commencer par l'écoute de leur Best of paru en 1996, Blood & Rain.

Quant à moi, pour leur musique qui m'a apporté bien plus que quelques Seconds of Pleasure, je reprendrais les paroles de Small Mercy :
Merci, merci

  • Jour 4

Le tirage du jour me donne d'abord le numéro 423 mais il correspond à l'album Devastation de Pumarosa, déjà évoqué ici. Et le tirage suivant (numéro 1144) me ramène de nouveau en terrain connu puisqu'il s'agit de l'album Lesser Matters de The Radio Dept.
J'ai déjà eu l'occasion de parler des Suédois dans ce blog à l'occasion de certains de leurs singles en 2018 ou de la "compilation" I Don't Need Love, I've Got My Band.

Lesser Matters est d'ailleurs un peu le pendnat de ce dernier puisque c'est sur ce premier album, paru en 2003, que l'on trouve l'autre chanson de la BO du film Marie-Antoinette, Keen on Boys.
Cette chanson est d’ailleurs à l'image d'une partie du disque, avec des morceaux courts, à la musique flirtant avec le shoegaze voire même parfois la noisy pop et peu de paroles mais assez évocatrices. On peut aussi noter que ces morceaux ne suivent pas les schéma classique couplet - refrain -break.

Pour ma part j'aime bien l'instrumental Slottet #2 qui montre bien les qualités musicales du groupe avec des mélodies accrocheuses.
Bon, il y a aussi des composition plus classiques et plus pop dans cet album, plus vers la fin comme 1995 ou Your Father.
Mais le point commun de cet album est une certaine noirceur des paroles, entre tristesse, mélancolie et nostalgie avec beaucoup de chansons sur les amours passés et/ou perdus, même si cela ne se traduit pas dans la musique.

A noter aussi qu’une autre chanson de l'album, Strange Things Will Happen, a aussi servi dans une bande originale de film, The Fault in Our Stars.

Un excellent premier album, qui fut d'ailleurs classé comme le 9ème meilleur album de 2004 par le NME.

Et pour finir une citation qui colle à la situation actuelle et issue du morceau de clôture, Lost and Found.
I'm scared when I'm at home, in my apartment on my own
It's changing colours through the day, it don't bother me when I'm OK
  • Jour 5
J'ai eu un feeling bizarre au tirage du numéro du jour, le 89. Je dois préciser que je ne sais pas comment la liste est triée vu que c'est un téléchargement de ma collection référencée sur le site discogs. Bref, l'album correspondant est Highway to Hell d'AC/DC et j'avoue avoir été un peu circonspect en le découvrant.
Alors oui j'ai eu mes années "métal" durant mes années fac et il me reste quelques albums datant de cette période mais je n'en ai pas écouté depuis des années.
Bref, hormis la cultissime chanson-titre de cet album, j'étais dans le flou au moment de l'écouter.

Nobody's gonna slow me down
Au final ce fut plutôt une bonne surprise car on est à la limite entre hard-rock et rock avec des influences blues. D'ailleurs les membres d'AC/DC ont toujours dit faire du rock.
Les seules différences étant pour moi la présence des solos de guitares, même si là ça reste supportable (on est loin des solos de Yngwie Malmsteen) et la façon de chanter de Bon Scott.

C'est d'ailleurs l'occasion de rappeler que cet album paru est 1979 est le sixième du groupe australien et fut aussi le dernier pour Bon Scott, décédé moins d'un an après sa sortie.
De quoi rendre cet album encore plus mythique même si c'est le suivant, Back in Black, qui connaitra un record de vente (avec le fameux morceau Hell Bells, écrit justement en l'honneur de Bon Scott et dont l'introduction est bien connue de tous les apprentis guitaristes).

En tous cas cet album a vraiment bien vieilli avec ses mélodies accrocheuses et ses chansons de facture assez classique.
  • Jour 6
Retour au présent ou presque avec le numéro du jour, le 1113, qui correspond à l'album Everything Not Saved Will Be Lost Part 2 des anglais de Foals, paru en 2019.
Le Part 2 n'est pas anodin puisque les anglais de Foals ont relevé le défi un peu fou de sortir deux albums la même année, même si c'est loin des 5 albums sortis en 2017 par King Gizzard and the Lizard Wizard. J'avais d'ailleurs prévu de faire une chronique sur ce coup double ayant beaucoup aimé Everything Not Saved Will Be Lost Part 1, bien dans la lignée des productions de Foals à savoir des albums avec du rythme et toujours des morceaux accrocheurs.
L’enthousiasme était cependant retombé à l'écoute de ce deuxième opus qui m'avait semblé bien fade à la première écoute. Mais c'est justement l'intérêt de ce Sound of Confinement que de (re)donner leur chance à des disques peu écoutés.

J'ai donc réécouté ce sixième album de la bande à Yannis Philippakis et je reste persuadé qu'il aurait été préférable qu'ils sortent un seul album, encore plus consistant que le Part 1.
Parce que si ce Everything Not Saved Will Be Lost Part 2 n'a rien de honteux, loin de là même, j'ai l'impression que le groupe était un peu en panne d'inspiration et si l'album reste sympa à écouter, il n'en reste rien une fois arrivé au bout.

Il y a certes quelques mélodies sympas, des riffs ou gimmicks intéressants mais pas vraiment de morceau qui ressort du lot et qui donne envie de le réécouter.
Un peu à l'image de The Runner, dont le thème ne pouvait que m’intéresser.
Ou encore de l'énergique Black Bull que je trouve gâché par le chant.
Et puis la fin de l'album est un peu trop calme, malgré le long final sur Neptune (plus de 10 minutes).
Mais je ne doute pas que Foals saura repartir de l'avant.
So come on, row me away
On black rivers and rainbows to Neptune
  • Jour 7
Dernier album de la semaine et on termine en beauté. Le premier tirage était le 588 correspondant à l'excellent Steve McQueen Acoustic de Prefab Sprout mais j'ai déjà écrit tout le bien que j'en pense sur ce blog.
Et le tirage suivant fut le 894 de la compilation Singles de Suede.
J'ai déjà parlé de Suede à l'occasion de la sortie de The Blue Hour en 2018.
Cette compilation des singles du groupe est l'occasion de découvrir la première période du groupe puisqu'elle est sortie en 2003, année de séparation du groupe qui ne s'est ensuite reformé qu'en 2010 pour des tournées et donc deux albums ne 2016, Night Thoughts et donc 2018.

Les 21 singles qui composent ce disque sont l'occasion d'avoir un aperçu des cinq premiers albums du groupe, depuis Suede en 1993 jusqu'à A New Morning en 2002.
Par contre il faudra être attentif car les titres ne sont pas classés de façon chronologique.

Pour connaître maintenant un peu mieux Suede que j'ai continué à écouter depuis 2018, pas de surprises ici avec la présence de leurs plus grands tubes dont ceux qui fonctionnent aussi toujours en live.

Bref, on se laisse facilement porter par les morceaux de Brett Anderson et sa bande.
Oh, you know everything will flow

Voilà qui clôt cette chronique sur cette première semaine de confinement.

Mais pas de panique, ça repart demain pour une nouvelle semaine et donc une nouvelle chronique mais avec toujours un disque mystère par jour.

Alors à demain et d'ici là ... Restez chez vous !!!


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