Suede - The Blue Hour (2018) et live à La Cigale

Suede fait partie de ces groupes que j'ai l'impression d'avoir toujours connus, en tous cas depuis que je m'intéresse vraiment à la musique.
Pourtant je ne peux pas dire que j'en ai été un grand fan. Si j'ai bien eu Suede en musicassette, j'étais passé un peu à côté de Dog Man Star à l'époque, j'allais dire à leur grande époque, même s'il était difficile de passer à côté de chansons comme The Wild Ones pour un amateur en pleine  période britpop.

En fait, c'est avec la sortie de l'album Head Music en 1999 que je me suis plus intéressé au groupe, allant même jusqu'à les voir en live à La Laiterie à Strasbourg (bon souvenir soit dit en passant mais peut être parce que j'étais bien accompagné).
J'avais aussi acheté la compilation Sci-Fi Lullabies que j'avais aussi appréciée.
Pourtant je ne les ai pas suivis et j'ai raté A New Morning ainsi que l'éclipse du groupe et les premiers albums depuis leur retour aux affaires en 2013.

Ce sont donc les bonnes critiques que j'ai lues qui m'ont incité à acquérir The Blue Hour.

La première écoute fut surprenante. Autant Head Music, jusque-là mon album de référence pour Suede, est plutôt entraînant et électro, autant ce nouvel opus est sombre et rock.
Voire plus car j'ai même été surpris par certains riffs qui ne dépareilleraient pas en métal, que ce soit le morceau d'introduction As One qui fait un peu métal symphonique ou dans le break de Beyond the Outskirts ou Cold Hands.
Bon, en réécoutant les premiers albums, je me suis aperçu que les guitares font vraiment partie du son de Suede et il reste la voix de Brett Anderson qui elle ne change pas.
Bref, après l'ouverture un peu déroutante par son style sur As One, vient l'excellent Wastelands suivi de la chanson que je trouve la moins réussie de l'album, Mistress. De quoi être un peu perplexe mais ça ne dure pas car le reste, malgré des styles parfois différents, reste homogène avec des morceaux comme l'excellent Beyond the Outskirts, l'énergique Cold Hands, l'incantatoire Roadkill ou le morceau de clôture Flytipping.
Autre morceau que j'ai beaucoup apprécié, Don't Be Afraid If Nobody Loves You, et qui donne une idée du style de The Blue Hour.
Cependant, je trouve que la plupart des morceaux prennent une autre ampleur dans la continuité de l'écoute de l'album et de l'ambiance créée.



 Du coup j'avoue avoir hésité avant d'aller les voir en live à La Cigale le 3 octobre. Déjà parce que je connais mal la discographie du groupe, parce que je n'étais pas sûr de voir ce que cet album pouvait sonner en live et aussi parce que le billet était pas donné vu les deux points précédents.
Bon, ayant finalement trouvé un billet à vil prix, je n'avais plus d'excuses et heureusement parce que c'eut été dommage de rater ça.

Déjà la première partie, la chanteuse galloise Gwenno et son groupe, fut une belle découverte.
Certes, pas simple de comprendre les paroles en gallois ou en cornique (malgré la petite leçon qu'elle a essayé de donner au public) mais les chansons étaient agréable à entendre, du coup je pense me pencher sur son album, Le Kov, à l'occasion (et donc en parler ici).

Après ce tour de chauffe, les londoniens étaient attendus. Un rideau ayant été mis devant la scène, je m'atendais à une projection, en fait ils ont fait leur apparition derrière, le début du concert se faisant avec un jeu d'ombres.
Connaissant Brett Anderson, je le voyais mal rester si calme tout le concert et en effet, au bout du troisième morceau, le rideau est tombé et la bête de scène s'est réveillée.
 Bref, il a fait le show, éclipsant ses partenaires dont seuls le guitariste Richard Oakes et dans une moindre mesure le bassiste Mat Osman ont éssayé de bouger un peu.
Les titres s'enchaînent sans relache, alternant des morceaux du dernier album, beaucoup plus énergiques en live (heureusement car certains choix de chansons sont surprenant) et les classiques du groupe laissant une large place à l'album Suede.
Pour ma part, n'étant pas un grand connaisseur, ce choix m'a plu et la proximité de Brett avec le public a contribué à faire bouger la salle.
Dommage que le couvre-feu à 22h30 ait limité le rappel a une chanson parce que j'aurais bien aimé que ça dure encore.

Un vrai bon concert avec un groupe content d'être là et un public conquis.

Setlist :
  •   As One
  • I Don't Know How to Reach You
  • Wastelands
  • Outsiders
  • Cold Hands
  • The Drowners
  • We Are the Pigs
  • So Young
  • My Insatiable One
  • Tides
  • Roadkill
  • The Asphalt World
  • It Starts and End With You
  • Filmstar
  • Metal Mickey
  • Trash
  • Animal Nitrate
  • The Big Time (Brett solo accoustique)
  • The Invisibles
  • Flytipping
Rappel :
  • Beautiful Ones

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