New Order - ∑(No,12k,Lg,17Mif) (2019)

 ∑(No,12k,Lg,17Mif) New Order + Liam Gillick: So It Goes.. (ouf !!!) est le nom ésotérique du nouvel album live de New Order.
Oui, encore un album live, le deuxième de suite après NOMC15.
Donc la question que tu dois te poser, ami lecteur, c'est est-ce que ça vaut la peine d'investir si tu as déjà le Live at Bestival ou le NOMC15 voire le Live At the London Troxy (bref les albums live de cette décennie) ?
Ma première remarque liminaire est de conseiller l'écoute de NOMC15, ne serait-ce que pour l'enchaînement de Bizarre Love Triangle et de Waiting For The Sirens' Call qui est dantesque.
Bon, je ne suis peut-être pas complètement impartial vu que j'y étais mais c'était un super concert et je suis content qu'il existe sous forme de disque.
Donc revenons à la question, qu'est ce qui fait l'intérêt de ce nouveau live.
Une partie de la réponse se trouve dans le titre puisque ∑(No,12k,Lg,17Mif) est une formule qui correspond à la somme (∑) de New Order (No), de douze synthé  du Royal Northern College of Music (12k), de Liam Gillick (LG) lors de l'édition 2017 du Manchester International Festival (17Mif). Le So It Goes étant une référence à une émission qui fut présentée par le fondateur de Factory, Tony Wilson.
Il s'agit donc d'un concert effectué dans une configuration spéciale autant sonore que visuelle. Cependant, difficile de profiter de l'aspect visuel apporté par Liam Gillick qui est un artiste plasticien juste avec le disque.
L'autre intérêt se trouve dans la setlist de cet album. En effet, sur les 18 morceaux qu'elle comporte, 14 n'étaient pas présents dans les albums live précédents cités précédemment.
Et la seule chanson incontournable car présente dans tous ces albums live est ... Bizarre Love Triangle (cette fois-ci suivi de Vanishing Point).
Voici d'ailleurs la vidéo de cet enchaînement. L'image n'est pas top mais le son est bon et ça donne un apreçu du rendu visuel du concert.
 Point de trace ici des pourtant mythiques 586, The Perfect Kiss, Blue Monday ou Love Will Tear Us Apart. Excusez du peu !!!
Il faut dire qu'avec la dizaine d'albums de New Order et les deux albums mythiques de Joy Division, il y a de quoi faire.

C'est d'ailleurs un vrai tour d'horizon de la discographie des deux groupes qui est faite puisque les seuls albums non représentés sont Movement, Get Ready (et encore, il y a la B-side de Crystal) et Lost Sirens.

Voilà d'ailleurs la liste complète des morceaux avec les groupes et albums correspondants :
  • Times Change - New Order (Republic)
  • Who's Joe - New Order (Waiting for the Sirens' Call)
  • Dream Attack - New Order (Technique)
  • Disorder - Joy Division (Unknown Pleasure)
  • Ultraviolence - New Order (Power, Corruption & Lies)
  • In A Lonely Place - Joy Division (B-side Ceremony)
  • All Day Long - New Order (Brotherhood)
  • Shellshock - New Order (single, Pretty in Pink soundtrack)
  • Guilt Is A Useless Emotion - New Order (Waiting for the Sirens' Call)
  • Sub-Culture - New Order (Low-Life)
  • Bizarre Love Triangle - New Order (Brotherhood)
  • Vanishing Point - New Order (Technique)
  • Plastic - New Order (Music Complete)
  • Your Silent Face - New Order (Power, Corruption & Lies)
  • Decades - Joy Division (Closer)
  • Elegia - New Order (Low-Life)
  • Heart and Soul - Joy Division (Closer)
  • Behind Closed Doors - New Order (B-side Crystal)
Comme souvent avec New Order, certains morceaux sont adaptés et/ou réorchestrés en live.
C'est ici le cas par exemple avec Times Change qui devient un morceau instrumental (ce qui n'est pas plus mal vu la partie rappée un peu dépassée maintenant) parfait pour débuter le set.
Même si l'ouverture de Who's Joe qui suit aurait aussi fait une belle introduction.
On y entend même quelques fantaisies vocales de Bernard Sumner, ce qui n'est pas courant.
En effet, est-il besoin de rappeler que c'est un peu par défaut qu'il est devenu chanteur et qu'il est bien meilleur guitariste (et musicien) que chanteur. Je crois que c'est aussi pour ça qu'il avait chanté dans Electronic pour ne pas que Johnny Marr ne fasse lui aussi la douloureuse expérience du passage au chant, ce qu'il finira pourtant par faire plus tard.
Si les limites vocales de Bernard Sumner peuvent être gommées en studio, elles sont souvent visibles en concert.
C'est surtout le cas ici dans les reprises des chansons de Joy Division tant la différence avec la voix de Ian Curtis est flagrante sur Heart & Soul mais surtout sur Disorder.

Et pourtant, bien qu'issu de l'enregistrement d'une prestation live, on sent bien que celui-ci a été repris et corrigé. On y gagne certes en qualité sonore mais on ne ressent pas trop l'ambiance.
Sinon, la présence des douze synthétiseurs du Royal Northern College of Music ne change pas radicalement les choses même si ça donne plus de profondeur à certains morceaux comme All Day Long ou Decades qui est vraiment magnifique (dommage que la voix ne suive pas trop).
Les puristes pourront aussi regretter que Hooky ne soit pas sur scène mais après tant d'année, je crois que le divorce est consommé et Tom Chapman assure plutôt bien à la basse même s'il est certainement un peu moins spectaculaire.

Au final, ce disque est un excellent moyen pour ceux qui ne connaissent pas ou peu ce groupe de les découvrir et pour les fans d'entendre certaines chansons moins connues revues et jouées en live.
Je ne peux donc que le recommander d'un point de vue musical (mais pas forcément très objectif).

Quant à l'aspect visuel, cette vidéo promotionnelle de Ultraviolence donne une idée du rendu prévu.

Commentaires

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Nicompile 2018

Sound of 2021 by NZa