Disques aléatoires du mois - Janvier 2022

 Nouvelle année, nouveau format ou presque puisque l'idée est ici de sélectionner un disque au hasard par semaine (hors singles et 45t) d'en faire une chronique mensuelle (avec 4 disques donc). 

Un peu sur la base de ce que j'avais fait lors du premier confinement mais à un rythme moins soutenu vu que j'ai un peu moins de disponibilité et que ça me laisse plus de temps d'écoute.

Derrière cette pochette un peu psychédélique se cache donc le premier disque désigné par le sort.

Ca commence doucement puisque c'est un EP à savoir le Unreleased Versions & Remixes Vol.1 de Django Django paru en 2016 et que j'ai déniché chez Hands and Arms.

On peut déjà remarquer qu'il n'y a pas eu de volume 2 depuis, est-ce un signe ? L'écoute va le dire.

Le morceau d'ouverture, Giants, est le remix de celui qui ouvre leur deuxième album, Born Under Saturn sorti en 2015 (les autres morceaux étant issus du premier album éponyme du groupe). Alors que généralement quand on pense remix, on pense dancefloor, ici ce n'est pas trop le cas puisque je trouve le travail de Richard Fearless plus sombre que l'original, je dirais presque industriel.

Et comme les morceaux choisis ne sont ni les plus connus, ni les plus fantasques d'un groupe pourtant plutôt réputé pour ça, l'ambiance obtenue est assez particulière.

Même impression sur le second morceau, Storm, ce qui m'a plus étonné sachant que le remix est signé Tim Burgess (le chanteur des Charlatans) et que c'est celui que je trouve le moins réussi du lot.

Et ce d'autant plus que le suivant est une surprenante réinterprétation de Waveforms par Man of Moon, groupe que j'avais vu à la Laiterie de Strasbourg en première partie de ... Django Django. La boucle est bouclée.

Je parle ici plus de réinterprétation parce que le riff de guitare donne une couleur vraiment particulière au morceau. C'est d'ailleurs noté comme cover et non comme remix.

Enfin, l'EP se termine avec le Peaking Lights remix de Love's Dart qui est sympa mais pas autant que l'original.

Au final, c'est un disque surprenant, bien différent de ce à quoi je m'attendais en l'achetant, mais qui permet d'entendre une facette différente des compositions des londoniens.

 

Le hasard faisant bien les choses, je n'avais pas encore écouté le second disque acquis le mois dernier. Il ne s'agit pas d'une nouveauté puisque c'est le 16 Lovers Lane, le sixième album du groupe australien The Go-Betweens sorti en 1988.

Je pense que c'est à cette époque que je les ai découverts puisque un des morceaux de cet album, Was There Anything I Could Do? ouvre l'excellente compilation Un Printemps 89 des Inrockuptibles.

C'est pourtant un autre morceau, Streets Of Your Town, qui m'a incité à acheter l'album.

Si le style fait parfois un peu daté, le résultat est néanmoins de haut vol et le mélange de pop et de folk du groupe fait le job. Ils se permettent même à l'occasion de placer quelques riffs hispanisant comme sur le break de Streets Of Your Town justement ou sur le morceau d'ouverture, Love Goes On!


Je trouve que ce morceau est d'ailleurs un bon concentré du style de l'album et j'ai d'ailleurs une préférence pour les morceaux plus enlevés de l'album.

Bref, un excellent album que je vous recommande d'écouter d'autant plus que le groupe avait quand même été qualifié en 1996 de "groupe le plus sous-estimé de l'histoire du rock" toujours par les Inrockuptibles.

On traverse maintenant le Pacifique pour atterrir à New York en 1997 avec l'album Apartment Life d'Ivy. Si le groupe est américain, la chanteuse elle est française et ça s'entend parfois (mais ça rend les paroles compréhensibles).

Mais ce n'est pas là le point fort de cet album, c'est plutôt des compositions solides avec des guitares brillantes.

Après, je ne suis peut être pas vraiment objectif car c'est un album que j'avais enregistré sur une cassette et que j'ai beaucoup écouter à la fin des années 90. Il y eu ensuite une éclipse puis je me suis remis à écouté le groupe plus tard (j'en parle un peu ici pour l'année 2001) et pour finir j'ai acheté le CD de cet album sur discogs.

Mais rien que le fait que la lecture des titres me rappelle les mélodies de certains morceaux est plutôt un bon signe. Et il y a quand même quelques morceaux bien sympathiques sur cet album.

Comme le dirait Benjamin Biolay, il faut que "je me résigne à mon coquin de sort" qui a décidé de m'amener d'entrée en terrain inconnu ou presque.

En effet, pour terminer ce premier mois, c'est l'album Mr. Eddy d'Eddy Mitchell que le tirage au sort a désigné.


Et pas facile de s'attaquer à un tel monument de la chanson française si ce n'est de dire qu'il s'agit du 29e album du Schmoll paru en 1996 et qu'il lui a valu pour la seconde fois la Victoire de la musique du meilleur album, rien que ça, avec presque la moitié des titres sortis en singles, excusez du peu.

Et même si je ne suis pas fan de blues, j'ai été agréablement surpris par l'album avec beaucoup de titres qui font mouche. Les chansons racontent des morceaux de vie, un regard sur le monde actuel avec une myopie jamais cruelle mais avec des textes parfois acerbes.

On y retrouve aussi quelques évocations de cette Amérique fantasmée qu'il aime tant comme dans Un portrait de Norman Rockwell (la plus connue), Les Tuniques bleues et les Indiens (ma préférée) ou encore Mister "J.B" (hommage à James Brown).

Et finalement c'est un peu ça l'intérêt de cet exercice, me sortir de ma routine musicale et me faire découvrir d'autres horizons. C'est mission accomplie pour ce mois-ci.

On verra ce que me réserve le mois prochain !!!

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