Sound of confinement - Part 7

Voilà peut être enfin la dernière semaine de confinement strict et du coup peut être la fin de mon défi.

Mais ça va me donner encore l'occasion de redécouvrir quelques disques de ma discothèque.
  • Jour 1
On commence la semaine avec Receiver, le troisième album du groupe new-yorkais DIIV, paru en 2019. Le groupe a quant à lui été fondé en 2011 par un transfuge des Beach Fossils.
De même qu'on ne juge pas un livre à sa couverture, on ne juge pas un disque à sa pochette et heureusement parce que celles de DIIV ne sont pas vraiment engageantes. Cela dit ça va plutôt bien avec l'ambiance assez sombre du disque bien que le thème soit plutôt la rédemption.
Je suis content que le hasard ait désigné cet album car j'avais voulu faire une chronique dessus lors de sa sortie et j'en ai donc maintenant finalement l'occasion.
J'avais d'ailleurs choisi un morceau de cet album dans mon Sound of 2019.

DIIV fait partie de ces groupes qui contribuent à la relève du shoegaze et de la noisy pop.
Et pour moi qui aime ce style, c'est une bonne chose d'avoir un peu de son neuf.
Bien sûr, on retrouve l'influence des maîtres en la matière, My Bloody Valentine, déjà évoqué en semaine 4. C'est notable sur des titres comme Taker ou For The Guilty où on trouve de bons gros riffs.
Mais DIIV sait nous proposer plus que cela avec des morceaux comme Skin Games, Between Tides ou The Spark.
Y compris une chanson engagée pour la planète avec Blankenship sans parler du final infernal et dantesque de plus de 7 minutes sur ... Acheron.

Comme quoi, DIIV, ce ne sont décidément pas des imposteurs !!!
  • Jour 2
Le disque d'aujourd'hui est un album assez particulier pour moi.
Déjà parce qu'il s'agit d'un album d'un groupe que j'apprécie particulièrement, ensuite parce qu'il m'a été offert par ma mère le jour de mon épreuve de philo du bac (qui fut ma plus mauvaise note d'ailleurs) et enfin parce qu'il a fêté ses 30 ans l'an passé avec une édition deluxe (que j'ai bien entendu achetée).
Je veux parler du Street Fighting Years de Simple Minds.
Il sans doute un de leur album les plus connus puisqu'il contient le fameux tube international Mandela Day et aussi un de leurs meilleurs albums.
Pourtant, il n'est pas forcément d'un abord facile puisqu'il marque un changement par rapport aux albums précédents. Non seulement c'est un album engagé (Mandela Day, Biko, Belfast Child, Soul Crying Out) mais en plus osé musicalement puisque plus de la moitié des morceaux dépassent les 6 minutes et comportent presque tous des longs breaks instrumentaux et des changements de style.
Ce sont donc des morceaux bien moins directs et évidents que ceux des albums précédents et il faut parfois un peu de temps pour les appréhender mais il n'y a vraiment rien à jeter dans ce superbe album.
A noter que la chanson Biko (inspirée par la mort de l'activiste anti-apartheid sud-africain noir Steve Biko) est une reprise d'une chanson de Peter Gabriel, que Belfast Child est basée sur un air floklorique irlandais (She Moved Through The Fair), que Lou Reed prête sa voix sur This Is Your Land et que c'est Manu Katché qui était le batteur pour l'album (Mel Gaynor reprenant sa place pour la tournée qui suivra).
A propos de cette tournée, on peut en voir des images dans le DVD Seen The Lights - Live in Verona, à ne pas confonde avec le Live In The City Of Lights qui date d'avant Street Fighting Years.
Enfin, la version deluxe sortie pour les 30 ans de l'album propose en plus des remixes des morceaux de cet album mais aussi d'autres chansons moins connues comme Year Of The Dragon ou Jerusalem ainsi que la reprise de Sign O' The Times de Prince.
De quoi passer un bon moment et (re)découvrir pourquoi Simple Minds fut un groupe marquant des 80's.
  • Jour 3
On passe d'un super groupe à un supergroupe puisque le disque du jour est Everything You've Come To Expect de The Last Shadow Puppets (TLSP pour les intimes), paru en 2016.
Si je parle de supergroupe c'est parce que The Last Shadow Puppets est composé d'Alex Turner (chanteur des Arctic Monkeys) et de Miles Kane (anciennement chanteur des Rascals et menant depuis  une carrière solo) en parallèle de leurs autres activités.
Après un premier essai plutôt réussi en 2008 avec l'album The Age Of Understatement, ils reviennent 8 ans après avec Everything You've Come To Expect (oui, ils aiment les noms interminables). Mais il fallait peut être attendre un tel délai avant de tenter de resservir la même recette.
Il ne faut en effet pas se fier à la pochette (qui est une photo colorisée de ... Tina Turner, aucun lien de parenté), ce n'est pas dansant.
Comme pour le précédent, le style de cet album est fortement orienté pop british 60s mais avec l'effet de surprise en moins et j'ai trouvé le résultat décevant.

Alors certes ça se laisse écouter et il y a quelques morceaux sympathiques comme Dracula's Teeth ou Everything You've Come To Expect mais aucune aussi marquante que Black Plant sur l'album précédent.
C'est à se demander s'il n'y a pas un fond de vérité dans les paroles de Used To Be My Girl lorsqu'Alex Turner chante
I’m a phoney, I’m a fake
A fraud, a snake
 Même si j'aurais plus parlé de caméléon que de serpent.
En tous cas cet album n'a hélas pas été à la hauteur de mes attentes.
  • Jour 4
Le disque du jour est un disque quz j'ai beaucoup écouté et que j'écoute toujours d'ailleurs puisqu'il s'agit du seul live officiel d'un groupe mythique.
Il s'agit de "Rank" de The Smiths, enregistré à Londres le 23 octobre 1986, lors de la tournée suivant l'album The Queen Is Dead, et paru en 1988, l'année suivant la séparation du groupe (c'était une obligation contractuelle).
Alors si j'ai parlé de seul live officiel, c'est qu'il en existe de nombreux qui ne le sont pas (j'ai d'ailleurs une cassette avec Spanish Sun, un enregistrement pirate de leur live à Madrid en 1985) et aussi qu'un Live In Boston est paru en 2017 avec la réédition de The Queen Is Dead.

Quant à ce live, enregistré au National Ballroom de Kilburn, il faut savoir qu'il n'est pas complet puisque pas moins de 6 chansons n'y figurent pas, et pas des moindres puisque ce sont I Want the One I Can't Have, There Is a Light That Never Goes Out, Frankly, Mr. Shankly, Never Had No One Ever, Meat Is Murder et How Soon Is Now?.
A noter aussi la présence, en plus de Morrissey (chant), Johnny Marr (guitare), Andy Rourke (basse) et Mike Joyce (batterie) de Craig Gannon à la guitare rythmique qui fait que le son ressemble ainsi plus à celui des albums.
Autres particularités, l'intro de (Marie's the name) His Latest Flame d'Elvis Presley, reprise dans le morceau Rusholme Ruffians est jouée en entier et l'intro de Rubber Ring laisse la place à What She Said. Enfin l'instrumental The Draize Train n'avait jamais été édité avant, et pourtant quel morceau (il le sera ensuite dans un des nombreux Best-of du groupe).
Sinon que dire de cet album sinon qu'il est à l'image du groupe, monumental et incontournable.
Le son est excellent et la voix de Morrissey est au top et ce même lorsqu'il se lâche, un peu goguenard, dans le deux derniers morceaux.
Mais pour moi le sommet de l'album est I Know It's Over ici interprétée magistralement.
Enfin, puisque leurs pochettes ont aussi fait l'histoire de The Smiths, celle de "Rank" représente l'actrice anglaise Alexandra Bastero dans le film Birds of Britain (1964).
  • Jour 5
L'album du jour est encore un disque qui m'a marqué. C'est Eden d'Etienne Daho.
Marquant parce qu'il fait partie des rares disques dont je me souviens exactement aussi bien de comment je l'ai eu (un cadeau d'anniversaire de ma chère et tendre) et de la première écoute (en sa compagnie).
Alors pour être honnête, cette première écoute ne m'avais pas forcément convaincu et j'en était resté aux Oh-Hé-Oh de Au Commencement.
Mais au fil du temps et des écoutes, Eden est devenu un de mes albums préférés d'Etienne Daho.
Je crois ne pas être le seul dans ce cas car ce sixième album studio, paru en 1996, n'avait pas été très bien accueilli par la critique et qu'il est depuis considéré comme un de ses meilleurs enregistrements.
Peut être est-ce dû au fait qu'il ne contient pas vraiment de tube à la différence des albums précédents. D'ailleurs seuls deux morceaux de cet album seront sur la compilations Singles parue en 1998.
Du coup, c'est plus l'album dans son ensemble qui se révèle prenant, mêlant une variété de styles (comme Les Bords de Seine avec Astrud Gilberto) et une pointe d'électro (Philippe Zdar de Cassius y a participé).
A noter aussi sur l'EP A New World l'excellent remix de Me Manquer par Air.
On trouve aussi une participation de Sarah Cracknell, de Saint Etienne, suite de leur collaboration de l'année précédente sur l'excellent Les Passagers.
Au final, un album un peu à part dans la discographie d'Etienne Daho mais qui méritait vraiment la remise à l'honneur que fut la tournée anniversaire EdenDahoTour de l'an passé.
  • Jour 6
Plongée dans l'inconnu ou presque pour moi avec le disque du jour qui est le premier album de London Grammar, If You Wait, paru en 2013.
Dans l'inconnu parce que je les ai découverts avec leur second album, Truth Is A Beautiful Thing paru en 2017 et que j'avais déjà un peu évoqué sur ce blog.
Pourtant le premier avait plutôt bien marché, Wasting My Young Years étant même bien classé en France et étant repris dans une pub tout comme Hey Now (les deux en version remixées).
Le parti pris du trio anglais est de donner la place centrale à la voix d'Hannah Reid (ce qui vaut aussi pour la pochette), ce qui peut s'expliquer puisque c'est sur cet argument qu'ils ont été signés.
Néanmoins, aussi belle et profonde soit-elle, ça ne permet pas une grande diversité et finit par être un peu redondant.
Leur reprise de Night Call de Kavinsky en est la preuve, il y a une complète inversion avec l'original où la musique prenait toute la place et ici c'est la voix qui domine (au point qu'on découvre les paroles de la chanson).
Il faut attendre la fin de l'album pour que certains morceaux laissent plus de place à la musique comme sur Metal & Dust avec son pont électro ou Flickers avec son surprenant intermède reggae.
L'album reste agréable à écouter mais je trouve que son successeur apporte un meilleur équilibre entre paroles et musique.
  • Jour 7
 On finit la semaine et le confinement avec des paillettes puisque le dernier album est Forever Gold d'Abba, ses 39 morceaux pour plus de 2h30 de musique, rien que ça !!!
En effet, il ne s'agit ni plus ni moins d'une des multiples compilations des tubes d'ABBA, qui ici regroupe Gold (Greatest Hits) et More ABBA Gold (More ABBA Hits) et qui est parue en 1993, soit plus de 10 ans après la fin du groupe qui fut actif de 1972 à 1982.
Bon, je pense qu'il est inutile de vous cacher que je ne suis pas un expert ni même un fan du quatuor suédois. Mais comme tout le monde, la simple lecture de pas mal de titres de cet album fait revenir des mélodies en tête à commencer par Dancing Queen, succès international par excellence.
Et qu'on apprécie ou pas ABBA, on ne peut que reconnaître leur talent que ce soit au niveau musical ou au niveau marketing ainsi que leur côté novateur.
Déjà tous expérimentés à la formation du groupe, ils ont su garder la main sur les décisions importantes concernant le groupe. Et si leur succès dure toujours, ce n'est pas à cause des costumes et des chorégraphies désormais dépassées mais pour leur mélodies accrocheuses et leurs orchestrations soignées.
Alors effectivement il n'y a ici que le meilleur d'ABBA mais aucun morceau n'est vraiment kitsch ou ringard et certains arrangements sonnent même plutôt actuels.
Surtout que le groupe a tout fait pour que chacun puisse y trouver son compte, chantant dans plusieurs langues (suédois, anglais, espagnol, français et allemand) et utilisant des styles variés.

Bref, un groupe aussi mythique que marquant pour la musique moderne auquel on peut dire ... Thank You For The Music !!!

Voilà qui clos le parcours musical de cette dernière semaine de confinement.




Bon déconfinement et peut être à bientôt pour de nouvelles aventures musicales !!!!



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