Sound of confinement - Part 3

Voici déjà la troisième semaine de ce Sound of Confinement.
Le concept reste le même avec toujours au moins 7 disques choisi au hasard parmi ceux que je possède.
On verra si cette semaine comportera autant de surprises et de diversité que la semaine 1 et surtout la semaine 2.
  • Jour 1
 
Le premier tirage avec le numéro 552 correspondait à Sharon Van Etten mais comme j'ai déjà parlé de son Remind Me Tomorrow, je fais l'impasse, même si ça aurait peut être pu me réconcilier avec cet album.

Et surtout j'aurais été en terrain un peu plus connu qu'avec ce que m'a réservé le tirage suivant (numéro 624) puisqu'on m'aurait parlé de ce disque, je n'aurais pas été capable de dire que je l'avais.
Il s'agit de Silence Yourself du groupe Savages, premier album paru en 2013 de ce quartet londonien entièrement féminin (ce qui est assez rare, il faut le souligner).

Pour le style, c'est du pur post-punk plutôt influencé cold wave, comme sur City's Full, mais qui peut parfois flirter avec des riffs presque métal comme sur Strife.

Bref, ça joue fort et vite !!!
On note aussi une grosse présence de la partie rythmique (batterie et surtout basse) ce qui fait parfois penser à Joy Division comme sur She Will.

Ce qui surprend à l'écoute de cette album est la voix de la chanteuse Jehnny Beth (de son vrai nom Camille Berthomier) qui rappelle celle de Siouxsie de façon assez flagrante sur des morceaux comme Shut Up ou No Face.
Et l'autre surprise est le final, Marshall Dear, qui après un album dont le rythme va crescendo, offre une plage de calme (avec piano et saxo) et permet de voir une autre facette du groupe.


  • Jour 2
Retour en territoire connu avec le numéro 909 qui correspond à Chasing Yesterday par Noel Gallagher's High Flying Birds.
Paru en 2013, il s'agit du deuxième album de Noel G et son supporting cast, comme le montre assez bien la pochette.
C'est un album un peu spécial pour moi puisque j'ai eu l'occasion de voir certains morceaux joués en live place de la République à Paris lors du OÜI FM Festival en juillet 2015, même si ce sont surtout les reprises d'Oasis qui avaient fait vibrer la foule.

D'ailleurs, à l'époque, on pouvait encore croire à une reformation alors que maintenant, plus le temps passe et plus le fossé entre les deux frères semble impossible à combler.

En fait, réécouter cet album maintenant est forcément un peu particulier puisque si à l'époque le fait d'avoir encore des ballades qui rappellent Oasis (comme Riverman qui reprend des accords de Wonderwall) ou un morceau comme Lock All The Doors datant de 1995 (je pense que c'est un problème de bridge), il manque ce petit supplément d'âme qui faisait la force du groupe.

Au final, c'est surtout dans les morceaux calmes comme The Dying of the Light qu'il excelle le plus je trouve, peut être parce que ça colle mieux à sa voix.

D'ailleurs, vu ses dernières productions (j'en ai parlé un peu ici), je trouve rétrospectivement que cet album était plutôt bon. Il a d'ailleurs bien marché avec la sortie de pas moins de 5 singles (la moitié de l'album).
Mais à l'époque il n'était pas évident que la suite serait plus du style de Ballad of the Mighty I, malgré la participation de Johnny Marr à ce morceau.
I'd give you the world if you'd take my hand
But you left me alone in the sinking sand

  • Jour 3
Changement de style et d'ambiance avec Les Rescapés de Miossec (numéro 887).


Quoique cet album est aussi assez surprenant puisque, pour son 11ème album studio paru en 2018, Miossec continue à explorer de nouveaux univers musicaux.

Après une approche plus folk (voire tzigane) pour son album précédent, Mammifères, avec ses nouveaux compères Leander Lyons et Mirabelle Gilis qui l'accompagnent depuis, le voilà qui ose mettre à l'électronique dont une boite à rythme italienne très présente (il suffit d'écouter l'intro de Son homme pour s'en convaincre).

Alors si je ne l'attendais pas vraiment là, il faut avouer que musicalement ça tient plutôt bien la route.
Par contre, je trouve le phrasé particulier de Miossec ne colle pas toujours avec ce nouveau style.
Mais son ambition est clairement annoncée dans le morceau On meurt :
On vit en essayant de faire du bien
On vit pour faire danser toute une salle entière
Et le contrat n'est pas loin d'être rempli sur plusieurs chansons de l'album.

Bien que Miossec soit désormais plus apaisé, ses textes restent parfois sombres et abordent des thèmes d'actualité tout comme toujours des thèmes plus personnels.

Une évolution dans la continuité en quelque sorte !!!
  • Jour 4
Une nouvelle (re)découverte au menu du jour avec le numéro 579 et l'album Nuisance de Menswear, ou plutôt Menswe@r.

J'aurais presque pu dire l'album tout court puisque ce groupe fut une comète de la Britpop, créé en 1993, séparé en 1998 et n'ayant sorti qu'un seul album en 1995 (le second n'est sorti qu'au ... Japon). Un groupe qui avait réussi à faire la couverture de Melody Maker avant d'avoir sorti le moindre titre !!!

L'album est plutôt bon et reprend les caractéristiques majeures de la Britpop avec des mélodies entraînantes (Sleeping In), des bons riffs de guitares (Hollywood Girl), des paroles décalées (Stardust) ou des ballades avec des instruments classiques en fond (Being Brave).

Sans parler d'un morceau final surprise, Bones and Red Meat après un blanc d'une dizaine de minute qui suit ma reprise de Stardust.

Mais si Nuisance n'est pas resté dans les mémoires, c'est peut être parce qu'il est sorti un peu trop tard et du coup, rien de tout cela n'est très nouveau puisque ça peut faire penser à du Blur ou à du Elastica.
Et à la différence de ces derniers, s'il contient de bonnes chansons, il n'y pas vraiment de tubes comme l'ont été Stutter et surtout Connection pour Elastica, groupe qui n'a pas fait aussi qu'un véritable album et qui a vécu à peine plus longtemps.
Just rock 'n' roll and fame
  • Jour 5
Autant il est facile de parler de certains disques, autant Mademoiselle de The Underground Youth (numéro 457) ne m'a pas vraiment inspiré.
The Underground Youth est un groupe créé en 2008 par Craig Dyer à Manchester (décidément un vivier pour la musique rock) et désormais basé à Berlin.
Et Mademoiselle est leur troisième album qui, s'il a vu le jour en 2010, n'a été édité en format physique qu'en 2016 (et réédité en 2019).
Alors pour en revenir à cet album, s'il ne m'a effectivement pas emballé, ce n'est pas parce qu'il n'est pas bon, loin s'en faut, et pourtant le rock psychédélique n'est pas vraiment ma tasse de thé.

Il s'écoute plutôt bien, il n'y a même aucun morceau qui donne envie de zapper mais c'est peut être le manque de diversité qui au final nuit à l'ensemble.
Et ce tant au niveau du style que du rythme.
Du coup, à la fin de l'album, je suis resté un peu sur ma faim. Il n'y a pas un morceau qui a particulièrement retenu mon attention ou donné envie d'y revenir et pourtant je l'ai écouté plusieurs fois sans me lasser mais sans accrocher.

Bref, cet album reste une énigme pour moi ...
  • Jour 6
Encore un album un peu spécial que Duress du trio californien Froth fondé en 2013 (numéro 1136).
J'ai découvert ce groupe et cet album via Merseyside et après une écoute j'ai commandé le disque.
Pourtant cet album est un peu perturbant et atypique pour ne pas dire expérimental.
On va de la noisy pop (Laurel) à la dream pop (Slow Chamber) avec un résultat qui peut intéresser autant les fans de My Bloody Valentine que ceux de Slowdive.
L'album fait la part belle aux guitares et aux distorsions avec des sonorités qui m'ont fait penser, selon les morceaux, à Ulrika Spacek ou à Robin Guthrie.
Bref, pas facile à décrire surtout que les structure des chansons sont variables comme A2 et sa longue partie musicale.
Bon, il y a quand même des morceaux plus classiques comme Catalog, Xvaños ou Slow Chamber.
Bref, si les références citées ou les extraits ci-dessus vous intéressent, je ne peux que vous inciter à écouter cet album, il mérite le détour et vous n'êtes pas à l'abri d'une bonne surprise !!!
  • Jour 7
On termine cette troisième semaine avec du très lourd puisque, avec le numéro 451, le disque du jour est Parklife de Blur.
J'ai déjà parlé de Blur dans une chronique consacrée au livre sur leur "duel" avec Oasis.
J'avais d'ailleurs écrit à l'époque que je n'avais pas encore ni Parklife, ni The Great Escape, voici la preuve que ce manque a depuis été comblé.
On ne présente plus Parklife, paru en 1994, qui doit être leur album le plus connu et celui de la reconnaissance avec le succès de Girls & Boys.
C'est aussi un album référence de la britpop qui met en avant les us et coutumes britanniques, même si c'est parfois de manière cynique et désabusée.
Pourtant, en l'écoutant pour cette chronique, je crois bien être passé complètement à côté à sa sortie et même ne pas l'avoir écouté jusque là !!!
J'avoue que les deux premiers singles, Girls & Boys et Parklife, ne m'avaient pas enthousiasmé et qu'à l'époque je préférais la fougue d'Oasis à l'exercice de style des quatre londoniens.
Je parle d'exercice de style car Parklife revisite deux décennies de musique populaire britannique et l'album aurait pu s'appeler British Pop 1965-82.
Ceci explique sans doute les différents styles des chansons de l'album qui fait que chacun peut y trouver un morceau à son goût.
Nothing is wasted, only reproduced
Pour ma part, j'aime beaucoup Tracy Jack et
aussi To The End même si je lui préfère la version en duo avec Françoise Hardy qui se trouve sur certaines versions de The Great Escape.
En tous cas je suis content d'avoir redécouvert cet album finalement plus sérieux qu'il n'y parait à la première écoute.
J'ai déjà parlé du talent de Damon Albarn, en voici une autre preuve.

Voilà pour cette troisième semaine de confinement.

Donc j'espère que ça vous a plu et vous retrouver pour de nouveaux disques surprise !!!




A noter que je vais aussi essayer de mettre ces chroniques sur une page Instagram dédiée.

Et n'oubliez pas ... Restez chez vous !!!

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