Sound of confinement - Part 6

Le confinement se poursuit (hélas) et avec lui mon défi, qui en est lui maintenant à sa 6ème semaine.

C'est donc reparti pour au moins 7 nouveaux disques tirés au hasard ...
  • Jour 1
Un peu de chanson française pour débuter cette semaine avec l'album Marcher dans le sable de Gérald de Palmas.
Il s'agit de son troisième album sorti en 2000 et qui lui a valu la consécration, un disque de diamant et des récompenses aux Victoires de la musique (artiste masculin de l'année) et au NRJ Music Awards (album francophone de l'année).
Il faut dire que De Palmas n'a pas fait les choses à moitié puisque les paroles du premier single issu de cet album, J'en rêve encore, sont signées par Jean-Jacques Goldman et celle du troisième, Tomber, par Maxime Le Forestier, rien de moins.
Cette dernière se verra même adapter en anglais par Céline Dion.
Ce qui est intéressant avec Gérald de Palmas, c'est qu'il a son univers et son style pop-rock-folk mais le problème est qu'à la longue, ça peut devenir un peu lassant.
C'est le cas sur cet album avec un très bon premier tiers d'où sont d'ailleurs issus les singles), un second qui l'est un peu moins et le dernier où une forme de lassitude s'installe. La voix du chanteur y étant aussi pour quelque chose.
Les thèmes abordés dans l'album sont aussi assez triste puisqu'il est beaucoup question de séparation.
Au final l'album est sympa avec de bons morceaux, les compositions sont souvent bien faites mais souffre juste de son manque de variété sur la longueur.
  • Jour 2
On reste dans le rock français, mais plus indépendant cette fois avec le toulonnais Julien Cortes qui officie sous le nom de Skyers et qui a sorti son premier album éponyme fin 2016.
Il s'agit encore d'une découverte que je dois à Merseyside qui avait analysé en détail et avec justesse cet album.
Du coup je n'ai pas grand chose à jouter si ce n'est qu'effectivement, j'apprécie l'utilisation faite de la guitare électrique dans les morceau qui donne une vraie identité musicale.

Dommage que ce ne soit pas le cas dans le nouvel album, Domestic Eyes,  sorti en début d'année, qui du coup semble plus fade.
Une petite faiblesse de l'album tient aussi dans le manque d'identité au niveau de la voix, mais j'ai l'impression de c'est un mal récurrent du rock indé français puisque c'est aussi le cas pour Baden Baden, En Attendant Ana ou Hilldale. Un peu moins pour A Movement Of Return auquel cet album m'a néanmoins fait penser musicalement et dont j'ai déjà déjà parlé ici.
Au final un album qui, s'il n'est pas révolutionnaire, n'en reste pas moins agréable et intéressant à écouter.
  • Jour 3
Changement complet de style ou presque avec le disque du jour qui est aussi un disque éponyme, celui de The Virgins paru en 2008.
Il y a des disques dont j'ignore comment ils sont arrivés dans ma discothèque et celui là en fait partie. C'est le bon côté de ce défi.
Concernant le groupe, The Virgins est un quatuor new-yorkais formé en 2005 et qui s'est séparé 8 ans plus tard après seulement 2 EPs et 2 albums.
Si comme moi le nom ne vous dit rien, je pense que l'écoute devrait raviver quelques souvenirs puisque cet album contient l'un des tubes de l'été 2008 avec Rich Girls.
Il est d'ailleurs accompagné d'autres titres du même style c'est à dire simples mais très efficaces. Une fusion de groove funk, de synthés 80s et de guitare faisant penser aux Strokes ou à Franz Ferdinand par exemple. Bref rien d'exceptionnel mais un mélange bien fait qui fonctionne et qui rentre facilement dans la tête.
C'est lorsqu'ils sortent un peu de ce schéma comme avec Fernando Pando que les choses se gâtent un peu, la seconde moitié de l'album étant d'ailleurs plus faible je trouve.
Sans parler du coup de la bande qu'on laisse tourner avec l'enregistrement d'une soirée avec des rich girls à la fin du disque.
Bref, c'est du mainstream, c'est pas follement original (pour la musique comme pour les paroles) mais il y a des morceaux agréables à écouter et qui mettent l'ambiance et parfois la musique, c'est aussi simple que ça.
  • Jour 4
Retour à du lourd avec Dig Out Your Soul, le septième et dernier album d'Oasis paru en 2008.
Pour être franc, j'ai eu du mal avec la passage à l'an 2000 de la bande des frères Gallagher et je suis plutôt fan des trois premiers albums d'Oasis qui sont ceux que j'écoute le plus souvent.
Je me souviens d'ailleurs de la déception à l'écoute de Standing On The Shoulder Of Giants que je m'étais précipité d'acheter dès sa sortie. J'ai continué à acheter les albums suivants mais une partie de la magie avait disparu. Et c'est aussi le cas avec Dig Out Your Soul.
L'esprit Oasis est bien là sur quelques morceaux comme l'ouverture sur Bag It Up, le lead single The Shock Of The Lightning voire I'm Outta Time mais c'est à peu près tout.
Bon, pour moi, la formule gagnante du groupe est la voix de Liam, les compositions de Noel et des guitares qui assurent et je ne l'ai pas trouvée souvent ici.
Alors oui le groupe avait déjà commencé à évoluer et à aller vers plus de psychédélisme mais c'est surtout l'unité qui fait défaut puisque chacun amène sa pierre à l'édifice.
On trouve déjà les orientations des carrières solos des frangins, un morceau sans guitare de Gem Archer ou une chanson d'Andy Bell qui rappelle Tarentula.
Bref, en écoutant cet album, j'ai l'impression que le split était inéluctable tant les orientations artistiques divergeaient entre les différents membres du groupe.
Ce n'est pas un mauvais album, bien au contraire, la plupart des chansons tiennent la route mais ce n'est pas ce que j'attendais d'un album d'Oasis.
  • Jour 5
De nouveau un groupe britannique, mais d'Oxford cette fois-ci avec Holy Fire de Foals.
J'avais déjà parlé de leur dernier album en première semaine, voici maintenant le troisième paru en 2013.
Je ne suis pas assez au fait de la discographie du groupe pour pouvoir faire des comparaisons entre les différents albums aussi je vais me contenter de mon ressenti.
Déjà je précise que j'aime bien le son de Foals, il y a vraiment quelque chose de particulier chez eux qui fait que même sur des morceaux que j'ai moins apprécié comme Providence ou Stepson, il y a quand même quelque chose qui marque positivement.
Je suis moins convaincu par la voix, surtout sur Inhaler où je la trouve trop aïgue ce qui est dommage parce que le morceau envoie du lourd.
J'ai préféré les plus classiques en entrainant My Number et Bad Habit.
Enfin, à noter les morceaux aériens avec Prélude pour l'entame et Moon en clôture.
Même si j'aurais aimé que cette dernière j'ai attendu une explosion qui n'est jamais venue.
  • Jour 6
Le premier tirage du jour étant I Don't Need Love, I've Got My Band de The Radio Dept. déjà chroniqué, le disque du jour est finalement Higher Education de Morrissey.
Ce disque ne vous dit sans doute rien et c'est plutôt normal puisqu'il s'agit d'un live non officiel du Moz (d'où sans doute la raison de l'erreur sur son nom) enregistré lors du Kill Uncle Tour, à priori à Utrecht en 1991. La qualité de l'enregistrement est plutôt bonne mais il semble que l'ordre des chansons a été modifié puisque Disappointed est en sixième position alors que ce devrait être le dernier morceau avec son
Goodnight and thank you
Et  que l'ouverture ne se faisait à priori par sur Mute Witness.
Toujours est-il que l'intérêt de cet enregistrement est de permettre d'entendre des versions live des morceaux des premiers albums de Morrissey ce qui est assez rare puisque les morceaux de ce live n'apparaissent pas dans les lives officiels comme celui de la BBC ou le Live at Earl's Court de 2005.
Autre particularité, ici pas de reprise de The Smiths mais une très belle version acoustique du Cosmic Dancer de T-Rex et une reprise de That's Entertainment de The Jam.
Enfin, on a ici une interprétation plus rock voire rockabilly de certains morceaux qui peut être surprenante (Everyday Is Like Sunday) mais qui est vraiment réussie sur certains morceaux (November Spawned A Monster).
Setlist :
  • Mute Witness
  • Will Never Marry
  • Pregnant For The Last Time
  • Everyday Is Like Sunday
  • Cosmic Dancer
  • Disappointed
  • Our Frank
  • That's Entertainment
  • I've Changed My Plea To Guilty
  • Piccadilly Palare
  • Sing Your Life
  • Asian Rut
  • King Leer
  • Last Of The International Playboys
  • November Spawned A Monster
  • Jour 7
Dernier disque de cette sixième semaine et ambiance plus calme pour le weekend avec le Sacrebleu de Dimitri From Paris.
Un petit OVNI que cet album paru en 1996, son premier même s'il reprend les morceaux de l'EP Esquisses paru l'année précédente.
Un disque décalé car si Dimitri From Paris était connu comme DJ et remixeur, cet album n'est pas du tout dans ce style bien qu'il surfe un peu sur la vague de la French Touch dont il avait été nommé le saint patron par la presse anglaise.
Donc une ambiance plus easy listening avec de l'électronique bien sûr mais aussi du swing, du jazz ou de la bossa nova, le tout dans une ambiance de carte postale de Paris et de la France jouant volontiers avec les clichés comme sur le single Sacré Français.
Pour reprendre les mots de la pochette :
Astonishing "Esquisses" of the parisian life
 Bref, c'est un album étonnant et détonant que j'ai déjà énormément écouté et que j'ai toujours plaisir à entendre et que je ne peux que vous conseiller, tout comme son successeur Cruising Attitude.
Sacrebleu
Viva la France, viva monsieur Dimitri !

Voilà qui clos de fort belle manière cette semaine éclectique.

Et comme toujours, il est possible de suivre cette chronique tous les jours (ou presque) sur Instagram ou d'attendre le récapitulatif hebdomadaire sur ce blog.

En attendant portez-vous bien et restez encore un peu chez vous !!!!


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