Sound of confinement - Part 2

Voici donc la deuxième semaine de ce Sound of Confinement.
Le concept reste le même et on repart pour au moins 7 disques choisi au hasard.
Et si vous avez raté ce que le première semaine m'a réservé, c'est ici.
  • Jour 1
 Pour ce premier jour, la maison ne reculant devant aucun sacrifice, ce n'est pas à un mais à deux disques que vous allez avoir droit.

En effet, le premier choix (numéro 402) étant un CD single, je ne me suis pas arrêté là.
Comme vous l'avez peut être reconnu à la pochette ci-dessus, ce single est Touched By The Hand Of God de New Order paru en 1987.
Ce morceau a été composé pour la bande originale du film Salvation! et ne faisait donc pas partie d'un album même s'il a été ensuite ajouté à l'édition collector de Brotherhood.

Je ne résiste pas à l'envie de vous mettre le clip du morceau Touched By The Hand Of God qui vaut son pesant de cacahuètes avec New Order parodiant un groupe de hard FM.
Mais la version sur ce  Facd193 est légèrement différente puisque c'est le 12" mix qui est accompagné de Confusion Dub 1987 et aussi de la version 1987 de Temptation. Bref, du lourd comme souvent avec les EPs et les remixes de New Order qui donnent des envies de dancefloor.
Alors effectivement, ça sonne très années 80 côté synthé et la voix robotique du Confusion Dub 1987 fait un peu anachronique mais ça reste diablement efficace.
Et surtout on sent déjà dans ce disque l'évolution qui va amener à l'album Technique qui est l'un de mes préféré du groupe.
You just can't believe me
When I show you what you cannot see
Changement complet de style avec le tirage suivant (numéro 517) puisque c'est Hopes and Fears de Keane.

Ce premier album du trio de l'East Sussex paru en 2004 (le groupe a été formé en 1997) fut un immense succès international lancé par leur second single, Somewhere Only We Know.
Ce morceau tout comme l'album détonnent par l'absence de guitare et donc l'omniprésence des claviers, piano, piano électronique ou synthétiseur. Si ça donne de la cohérence à l'ensemble, ça eut parfois sembler un peu répétitif vu que la plupart des chansons sont calmes et mélancoliques.
Tim Rice-Oxley a d'ailleurs déclaré que ce n'est pas drôle de composer des chansons sur ce qui se passe bien.
Et la voix de Tom Chapman, un des atouts du groupe, arrive bien à faire passer ces émotions.

Même si j'ai pas mal écouté cet album à l'époque, c'est plus le suivant, Under the Iron Sea que j'apprécie et que j'écoute encore souvent (surtout pour les trois pépites qu'il contient).
The motion keeps my heart running
A noter qu'après une pause débutée en 2013, le groupe s'est retrouvé en 2019 pour un nouvel album nommé Cause and Effect mais pour ma part je n'y ai pas retrouvé la magie d'avant.
C'est tout pour aujourd'hui ...
  • Jour 2
Cette semaine, il n'aura pas fallu attendre longtemps pour avoir un disque atypique puisque l'album du jour est Essence ordinaire de Zebda.
Oui il s'agit bien du disque paru en 1998 et sur lequel figure leur tube que tout le monde connaît, Tomber la chemise, morceau obligatoire de toute soirée dansante qui se respecte !!!
Pourtant, un peu comme Je danse le Mia pour IAM, si cette chanson leur a apporté la reconnaissance du grand public ainsi qu'un lot de récompenses, elle a sans doute faussé l'image du groupe car elle n'est pas représentative de l'album.

D'ailleurs, Magyd Cherfi, l'un des chanteurs du groupe a déclaré plus tard "Cette chanson, nous l'avons vécue comme un traumatisme. Ce succès, c'est comme si ce n'était pas le nôtre. Il y a des tubes assassins, qui vous stigmatisent. Cette chanson a tué toutes les autres et sonné la fin du groupe."
C'est vrai que si le groupe y a survécu, sortant un troisième album en 2002, Utopie d'occase, il s'ensuivra une coupure entre 2003 et 2008 et l'album suivant, Second Tour, ne sortira qu'en 2012.

Pour en revenir à ce deuxième album des toulousains, c'est un album engagé parlant de l'immigration, de l'intégration, du racisme ordinaire, du quotidien des cités comme de celui d'un groupe.
Le tout avec des textes souvent élaborés portés par une musique métissée.
C'est tous ces mots qui ont allumé la lumière
Et spéciale dédicace au petit Robert
Et si les thème sont sérieux, humour et clins d’œil sont aussi présents et le rythme entraînant.

Bref, un disque pas aussi ordinaire que son titre ne pourrait le laisser supposer.

  • Jour 3
Le choix de ce jour est amusant. En effet, lorsque je faisais le recensement de mes disques il y a une dizaine de jour, il a attiré mon attention. Je ne croyais pas l'avoir déjà écouté (oui, il y en a quelques uns comme ça) et je ne savais pas d'où il venait.
Mais en le saisissant dans ma collection sur discogs, intrigué par le style, je me suis laissé aller à en écouter un des extraits proposés que j'ai trouvé plutôt pas mal. Et je me suis dit que ce serait quand même bien de l'écouter vraiment à l'occasion.
Le sort en a donc voulu ainsi puisque, avec le numéro 1117, l'album du jour est Nerve Up de Lonelady.
Lonelady, de son vrai nom Julie Campbell est une artiste multi-instrumentiste (elle a joué de tous les instruments sur ses albums à l'exception de la batterie) anglaise dont le premier album Nerve Up, paru en 2010, recèle de fortes influences post-punk et new wave.
A priori rien de bien nouveau sous le soleil de Manchester me direz-vous et effectivement, cet album n'est pas révolutionnaire mais il reste bien fait et efficace.
Une des spécificités étant la voix puisque les voix féminines sont assez rares dans ce style de musique. Bref, acquérir ce disque fut une bonne Intuition.
Les ambiances créées par le mélange des sons des boites à rythmes et des riffs de telecaster sont parfois bien en phase avec la friche industrielle dans laquelle l'album a été enregistré mais l'album réserve quelques surprises et je suis content de l'avoir enfin écouté.

Du coup, je pense qu'il va encore tourner à l'occasion et j'envisage même l'acquisition de l'album suivant, Hinterland, paru en 2015, et qui ouvre un peu plus la palette des influences d'après ce que j'en ai lu et écouté.
  • Jour 4
Il y a des disques dont on connaît presque toutes les chansons sans même l'avoir beaucoup écouté et c'est le cas du disque du jour, à savoir Wax d'Indochine (numéro 502).
Cet album, le 7° album studio du groupe paru en 1996, est l'un de leurs plus gros échecs commerciaux.
Il faut dire qu'il est sorti à la période sombre du groupe et après le départ en 1994 de Dominique Nicolas qui en était le guitariste mais surtout le principal compositeur.
C'est donc un peu une première renaissance pour Indochine avec les frères Sirkis et le nouveau venu Alexandre Azaria aux manettes.
Le résultat n'est pas forcément transcendant et si la plupart des morceaux n'étaient pas présents sur le succès Indo Live, enregistré durant le Wax Tour, ils seraient sans doute bien moins connus.
Je préfère d'ailleurs grandement ces versions live aux versions de l'album que je trouve un peu plan-plan malgré la forte présence des guitares.

On retrouve par contre le style inimitable des textes d'Indochine, mélange de candeur, de simplisme mais abordant néanmoins des sujets parfois sensibles.
Bref, je pense que vous avez compris que ce n'est pas mon album préféré d'Indochine même s'il marque un peu la limite pour moi avec la fin de la formation initiale du groupe (puisque Stéphane Sirkis décèdera lors de l’enregistrement de l'album suivant, Danceteria, qui relancera cependant le groupe devenu alors la chose de Nicola Sirkis).
  • Jour 5
Avec le numéro 960, l'album du jour est Wonderland de The Charlatans.
Il s'agit du septième album du groupe, paru en 2001.
 J'ai déjà eu l'occasion de parler de The Charlatans et de l'intérêt que je leur porte depuis des années  dans des chroniques sur leur dernier album et dernier EP en date.
Ça tombe d'ailleurs bien puisque je suis actuellement en train de lire Telling Stories de Tim Burgess où il parle de son histoire et donc de celle du groupe et dont le titre fait référence à l'album paru en 1997.
Je n'en était pas encore à la partie relative à cet album donc j'ai fait un saut de quelques pages pour en savoir un peu plus. Et j'y ai appris que ce disque a été enregistré à Los Angeles en s'inspirant d'artistes "locaux" et aussi d'une forte consommation de stupéfiants.
La première remarque qui m'est venue à l'écoute de cet album est que chez des groupes qui durent aussi longtemps et avec une telle discographie (13 albums à ce jour), j'ai souvent tendance à n'écouter que certains albums (j'avoue une préférence pour ceux des débuts de The Charlatans même si les derniers sont aussi sympas) et des best-of ou albums live.
Du coup, comme c'est le cas ici, je connaissais très bien certaines chansons comme les classiques You're So Pretty - We're So Pretty ou Love Is The Key.
Et aussi le "planant" A Man Needs To Be Told que j'avais beaucoup beaucoup écoutée à l'époque.
Par contre le reste m'a un peu surpris. Bon, je ne suis pas fan de l'abus de falsetto commis par Tim Burgess sur plusieurs morceaux.
Ensuite on voit cohabiter plusieurs types d'influence allant du plus rock au plus électro sans forcément trop d'unité.
Pour le côté électro, il ne faut pas oublier l'influence Madchester sur le groupe ni le fait qu'ils avaient collaborés avec les Chemical Brothers quelques années avant (le résultat de cette rencontre va d'ailleurs ressortir en vinyle pour le Disquaire Day 2020 ... s'il a lieu).

En tous cas ça m'a permis de redécouvrir des morceaux comme l'énergique instrumental The Bell And The Butterfly ou And If I Fall.
The moral of this story is you can never have too much, too late
  • Jour 6
Nouveau retour dans le temps, plus spécifiquement en 1983 pour The Hurting, le premier album de Tears For Fears (numéro 632).
Je parle de retour dans le temps car à la première écoute (oui, j'écoute les disques au moins deux fois avant de faire un petit topo dessus), ça sonnait très année 80 tendance new wave.
Mais finalement on s'y fait plutôt bien (mode nostalgie activé) et d'autant mieux que le disque commence par les morceaux les plus connus de cet album avec en particulier Mad World et Pale Shelter et qui passent toujours bien.
C'est un premier album et ça se sent un peu puisque, après ce début en fanfare, il y a un creux avec des morceaux moins intéressants ou plus expérimentaux.
On y trouve aussi la toute première chanson du duo après leur départ de Graduate, Suffer the Children.
Et aussi une chanson reprise récemment par une publicité, Change.
Les textes de l'album sont plutôt sombres, à l'image de la pochette d'ailleurs.
Memories fade but the scars still linger
Mais on retrouve chez Tears For Fears l'idée de la rédemption par l'amour qui sera bien plus développée dans The Seeds of Love quelques années plus tard.

  • Jour7
Pour le dernier disque de la semaine, avec le numéro 583, c'est l'album d'un groupe de rock bordelais.
Ça sonne comme Noir Désir, il y a des textes engagés comme ceux de Noir Désir mais ce n'est pas Noir Désir puisqu'il s'agit de Luke avec son deuxième album paru en 2004, La tête en arrière.
Cet album a marqué par des singles qui ont bien marchés et qui continuent à passer à la radio comme La sentinelle ou Soledad.

J'ai beaucoup parlé de Noir Désir parce que le parallèle est assez évident à l'écoute de l'album mais si côté musique ça peut tenir la route, du côté chant ce n'est pas la même chose et quand Thomas Boulard tente de faire du Bertrand Cantat, comme sur Petite France, Tout va bien ou Ressource humaine par exemple on regrette l'original. C'est peut être aussi dû à une production trop lisse sur les morceaux rapides.

Et c'est dommage parce que sur des morceaux plus calme ou leur style propre est plus affirmé, comme Seveso ou L'espèce humaine, c'est bien plus intéressant.
J'avoue que c'est leur seul album que je possède et que j'ai écouté, je ne suis donc pas en mesure de parler de leur évolution musicale.
Je peux juste vous dire que le groupe existe toujours et que seul le chanteur en faut encore partie.


Voilà qui clôt cette BO de la deuxième semaine de confinement qui s'est révélée plutôt éclectique.

Mais pas de panique, ça repart demain pour une nouvelle semaine et donc une nouvelle chronique mais avec toujours un disque mystère par jour.

Alors à demain et d'ici là ... Restez chez vous !!!



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