Piroshka - Brickbat (2019)


Si Piroshka est un nouveau groupe dont Brickbat est le premier album, les membres qui le composent ne sont pas des inconnus pour autant.
Le nom du groupe n'est en effet pas anodin puisque, telle une poupée russe (piroshka en est le nom hongrois), il y a des surprises à l'intérieur.
Le groupe est en effet une sorte de "super groupe", mais des années 90, avec au chant Miki Berenyi (ex-Lush), à la guitare Kevin McKillop (son compagnon et surtout ex-Moose), à la basse Michael Conroy (ex-Modern English) et à la batterie Justin Welch (ex-Elastica).


Bon, je vais être honnête, si j'ai beaucoup écouté Lush, je connais à peine Moose et Elastica et pas du tout Modern English, donc pas simple pour repérer les possibles influences de ces différents groupes.

Pour rappel, Lush c'était ça (ici Sweetness and Light, leur second single)

Et voilà Suzanne, un des plus gros tubes de Moose :

Bref, on peut presque dire que le terme de "super groupe" est un peu galvaudé pour Piroshka tant on est loin de la composition du groupe Electronic par exemple (sur lequel je reviendrais peut être à l'occasion).
D'ailleurs, est-ce que "super groupe" signifie obligatoirement super album ou est-ce que Brickbat mérite qu'on lui lance des parpaings ou des critiques acerbes (les deux traductions possibles du titre de l'album) ?

Déjà, premier constat, à ceux qui comme moi suite à la sortie du premier single, Everlasting Yours, pensaient à une sorte de Lush 2.0, ce n'est pas du tout le cas.
 
En effet, dès l'entame de This Must Be Bedlam, on est sur des sonorités plus vivantes et variées et même le style du chant diffère.
Moins originale sans doute, j'ai néanmoins préféré la chanson suivante, Village Of The Damned avec son riff sympathique (parfois presque blues) et son break avec une pointe de cuivre.
Nouveau changement de style avec l'intro toute en distorsion de l'énergique et enjoué de Never Enough mais qui en convainc pas complètement.

Blameless qui suit est un peu plan-plan et sans grande originalité.
Heureusement,  What's Next, qui est aussi le second single issu de l'album, est de bien meilleure facture et je la trouve réussie.

Hated By The Power That Be commence aussi plutôt bien mais je trouve que le refrain un peu faible gâche un peu la bonne impression laissée par la chanson.

Le rythme de Run for Your Life commence en rappelant un peu la chanson Hypocrite de Lush avant de s'en différencier allant même jusqu'à avoir des airs de Let's all chant de Michael Zager Band (sic) par moment. Un grand écart assez surprenant.

On passe ensuite à une ballade mélancolique mais un peu fade avec Heartbeats.
Heureusement, on passe ensuite à l'entêtant Everlasting Yours, un de mes morceaux favoris de l'album et enfin le final sur un She's Unreal plutôt pas mal.

Au final, ça donne un album qui se laisse agréablement écouter mais qui, je trouve, manque singulièrement de relief.
Même pour What's Next, qui est pourtant censée être une protest song, on ne perçoit pas vraiment l'énergie de la révolte que laisse pourtant suggérer le texte.
J'ai pensé à un problème de production en me disant que ça serait peut-être plus vivant et énergique en live mais les vidéos des concerts que j'ai pu voir et les retours sur le concert de Paris, devant un public clairsemé d'ailleurs, n'ont pas confirmé, loin s'en faut.

Bref, si l'essai n'est pas raté, il n'est pas transformé pour autant et on reste sur sa faim avec Brickbat malgré quelques belles promesses entre aperçues.
Reste à voir le devenir de ce groupe, né sur les cendres de la dernière tournée de Lush qui espérons-le ne connaitra pas le même sort.

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