Disques aléatoires du mois - Mars 2022
Ce mois commence avec un retour sur ma période de prédilection, à savoir les 90's avec le dernier album de The Field Mice, For Keeps, sorti en 1991.
The Field Mice aura été le groupe phare du mythique label Sarah Records, entre 1988 et 1991, le temps de sortir deux mini-albums (que l'on retrouve dans la compilation Coastal) et donc ce For Keeps.
On retrouve sur cet album l'éclectisme qui fut un peu la marque d'un groupe, même si celui-ci a été révélé par un single punchy, Sensitive, alors que la majorité de ses morceaux est plutôt calme.
Sur cet album on trouve donc des morceaux allant de la ballade (Think Of These Things) à des morceaux plus péchus (Coach Station Reunion) en passant même par deux instrumentaux dont le second (Freezing Point) qui termine l'album dure plus de 7 minutes à la limite de la noisy pop.
Difficile pour moi d'être objectif avec ce groupe que j'ai énormément écouté et que j'écoute toujours avec plaisir même si j'ai une préférence pour Coastal.
On reste dans les disques que j'ai beaucoup écoutés avec le fameux Indo Live d'Indochine.
Ce double album enregistré à l'Ancienne Belgique de Bruxelles en 1997 lors du Wax Tour marque le retour du groupe sur le devant de la scène après une décennie compliquée, grâce au marketing de TF1 qui l'a édité via son label Une Musique.
Ce disque marque aussi la fin d'une époque puisque Dimitri Bodianski et Dominique Nicolas sont partis (le premier faisant une apparition lors du concert sur Drugstar) et il ne reste plus que les frères Sirkis du groupe initial. Wax étant le dernier album de Stéphane Sirkis qui décèdera au début de l'enregistrement de l'album suivant, Danceteria.
Et si c'est aussi ce disque qui m'a refait écouter Indochine que je ne suivait plus depuis Le Péril Jaune hormis les morceaux qui passaient à la radio, je n'ai pas vraiment adhéré à la suite.
Indochine est un groupe de scène, ce qui les a sauvés pendant leurs périodes de vaches maigres et ça se ressent ici avec une durée de plus d'1h45, sachant que le concert n'est pas complet (malgré la mention "concert intégral") puisqu'il manque deux chansons (pour une vingtaine sur le disque).
On retrouve tous les grands classiques de l'époque ainsi de 8 chansons (une neuvième, Peter Pan a été jouée mais ne figure pas sur le disque) des 13 de l'album Wax. Et bien sûr un final sur l'Aventurier.
Alors oui Nikola Sirkis ne chante pas toujours très bien, les paroles sont ce qu'elles sont mais je trouve que les morceaux fonctionnent vraiment bien en live alors que certaines versions studio n'ont pas très bien vieilli.Changement de style radical avec le disque suivant puisqu'il s'agit du 5e album studio des metalleux d'Iron Maiden paru en 1984, Powerslave.
Ce disque, ainsi que quelques autres, fait partie des vestiges de l'intérêt fugace que j'ai eu pour le heavy metal au cours de mes années fac.
N'étant pas spécialiste, je ne vais trop commenter l'album si ce n'est pour dire qu'il est assez caractéristique de ce type de musique avec une forte prédominance des guitares et force de solos ravageurs. Il y a aussi la voix assez caractéristique de Bruce Dickinson qui rend au final Iron Maiden assez reconnaissable.
Deux grands classiques du groupe en ouverture de cet album avec Aces High et Two Minutes To Midnight qui se termine avec les 13 minutes du morceau Rime of the Ancient Mariner inspiré d'un célèbre poème anglais de Samuel Taylor Coleridge.
Mais j'ai une petite préférence pour The Duellists, inspiré du film du même nom de Ridley Scott.
Alors si les fans de métal, de guitares uptempo et de longs solos ne seront pas décus, pour les autres ça risque d'être un peu plus compliqué.
Mais comme disaient les Inconnus,
Le bon hard rock, c'est un mec qui est sur scène, il a la guitare et puis il crache, tu vois. Ca n'a rien à voir.Et là c'est le cas.
De nouveau grand écart de style puisque c'est maintenant la dream pop délicate des Cocteau Twins que le hasard a sélectionné avec le maxi Iceblink Luck paru en 1990 et issu de l'excellent album Heaven Or Las Vegas que j'ai déjà évoqué ici.
Comme l'a dit Simon Raymonde, les faces B n'étaient pas des morceaux pas assez bons pour être sur l'album mais des morceaux composés spécifiquement.
La preuve en est que Watchlar se retrouve même sur la compilation Stars And Topsoil A Collection (1982-1990) sortie en 2000.
Bref, trois excellents morceaux qui méritent qu'on y jette une oreille tout comme à Heaven Or Las Vegas et même à toute la discographie du groupe. Comment ça je ne suis pas objectif ???
Et pour les fans, j'en profite pour recommander le livre Cocteau Twins des punks célestes de Jean-Christophe Manuceau pour tout savoir sur le groupe.
Et je termine ce mois très siècle dernier avec la compilation The Best Of OMD qui propose, comme son nom l'indique, les meilleurs morceaux du groupe Orchestral Manoeuvres In The Dark.
Cette compilation est sortie en 1988 pour célébrer les 10 ans du groupe.
Cette compilation couvre la période de leurs 7 premiers albums studio (6 autres suivront) qui est aussi celle de leurs plus gros succès qui ont contribué à sortir la musique électronique de la sphère expérimentale et lui permettre de toucher le grand public.
Alors à l'époque, je l'avais acheté en cassette audio mais j'ai racheté le CD depuis qui compte 4 titres de plus (bon, c'est plus pour des raisons pratiques que je l'ai acheté et parce qu'il était en promo, ces morceaux n'étant pas les meilleurs) pour compter 18 titres.
On y trouve le mythique Enola Gay (dont je me demande combien de personnes savent que ce morceau fait référence à Hiroshima) mais aussi d'autres morceaux très connus comme Electricity, Maid Of Orleans, Secret ou Souvenir (qui a servi longtemps dans les pub de la BNP).
Ce qui est assez bluffant, c'est que ces morceaux, pourtant basés essentiellement sur des synthétiseurs, n'ont pas trop mal vieilli, comme pour Kraftwerk.
C'est sans doute ça le talent !!!
Voilà qui termine ce mois de mars qui fut placé sous le signe de l'éclectisme et du vintage.
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