Blur vs Oasis - 14 août 1995, le match de la Britpop - Frédéric Granier

50° publication oblige, une fois n'est pas coutume, ce n'est pas d'un disque dont je vais vous parler mais d'un livre.
Mais rassurez-vous chers lecteurs, c'est un livre sur la musique, je ne m'aventure donc pas dans des contrées trop éloignées du sujet de ce blog.

Ne vous fiez pas à son titre, Blur vs Oasis - 14 août 1995, le match de la Britpop de Frédéric Granier ne se limite pas à la description du duel commercial entre les singles Country House de Blur et Roll With It d'Oasis et de la sauce médiatique associée, surtout montée par le NME et qui a enflammé l'Angleterre.
Surtout que ces deux singles sont loin de leurs hits de l'année précédente, Girls and Boys et Supersonic.
Le livre se veut surtout une histoire de la Britpop, des éléments qui lui ont permis d'émerger à ceux qui l'ont menée à la décadence quelques années plus tard.
Bien sûr, une large part est consacrée à Blur et Oasis qui furent les groupes majeurs de ce mouvement, à leur musique comme à leurs dissensions internes mais il y a aussi une analyse des raisons sociales et politiques du contexte de l'époque et de la manière donc cela a influencé la musique britannique et la presse musicale.

Née en réaction au mouvement grunge venu des USA, la Britpop fut plus une étiquette commerciale qu'un vrai courant musical.
Il suffit de regarder la discographie assez exhaustive du mouvement entre 1993 et 1997 pour s'en rendre compte. Pas moins d'une quarantaine d'albums sont passés en revue et décrits (j'en ai presque déjà la moitié ... pas trop mal), montrant que les styles de ces différents groupes étaient parfois vraiment différents. Certains groupes qui existaient déjà ont d'ailleurs profité de cette vague pour avoir une nouvelle jeunesse comme Pulp par exemple (dont voici une de mes chansons préférées).




Le style du livre est assez direct. Pour s'en convaincre, voici ce qu'il dit du début de l'année 1992 :
Cette année voit le triomphe du rock balourd de Queen (on ne s'est toujours pas remis du décès de Freddie Mercury quelques mois plus tôt), des ballades gluantes de Wet Wet Wet ou de Simply Red, et de la soupe FM servie par Whitney Houston ou Madonna. Un enfer.
Bon, forcément, c'est un peu moins drôle quand il considère un de mes groupes favoris, The Charlatans, comme un groupe de seconde zone. Mais cette écriture directe fait aussi le charme du livre.

Après, je dois aussi reconnaître que la nostalgie a joué lors de ma lecture puisque l'évocation de cette période m'a rappelé pas mal de souvenirs musicaux en même temps que mes années fac.
Celles où, par manque de moyens, il fallait faire parfois des choix drastiques pour savoir quel album acheter.
Je me souviens d'ailleurs avoir longtemps hésité devant le Leisure de Blur et ne pas l'avoir acheté à ce moment-là (je crois que je lui avais préféré le Bandwagonesque de Teenage Fanclub, ce qui était loin d'être un mauvais choix). Bon, l'erreur a été assez rapidement rattrapée ensuite.

Et puisque la rivalité Blur - Oasis voulait qu'il faille choisir son camp, sans avoir fait réellement ce choix, en repensant à mes achats de l'époque, je crois que j'étais plutôt Oasis.
Les albums de Blur de l'époque, Parklife et The Great Escape sont les seuls du groupe que je n'ai pas encore (ce qui ne saurait durer suite à la lecture de ce livre) alors que j'ai été jusqu'à acheter singles et EPs d'Oasis.

Depuis que j'ai fini le livre, je me suis d'ailleurs relancer dans l'écoute de la discographie presque complète des deux groupes et je suis toujours plus touché par le style plus vivant et direct des frères Gallagher, même si Blur a réussi à plus évoluer au fil des années.

Ils ont aussi eu pour eux de sortir leur meilleur disque dès le premier essai avec Definitely Maybe, même si (What's the Story) Morning Glory? est excellent aussi.
La suite a été moins brillante, peut-être à cause d'un manque d'évolution de leur style au fil des albums.
Je me souviens d'ailleurs de ma déception à la première écoute de Standing on the Shoulder of Giants alors que je m'étais précipité pour l'acheter à sa sortie. C'est dire le niveau d'attente que les albums précédents avaient faits naître alors que finalement, il est plutôt pas mal cet album.

Bon, au final je pense quand même que c'est Damon Albarn qui a le plus de talent.
Que ce soit avec les groupes Blur, Gorillaz, The Good, the Bad and the Queen ou en solo, il aura montré une diversité et une maîtrise assez incroyables.

Je ne peux donc que vous conseiller de lire ce livre. Je l'ai pour ma part dévoré en 3 jours et il n'est pas impossible que je le relise, en prenant le temps d'écouter en même temps les morceaux dont il est question pour me mettre encore plus dans l'ambiance.

Et pour finir, voici un petit quizz qui vous permettra de savoir quel groupe de Britpop vous correspond le mieux. Je suis preneur de vos résultats en commentaire.
Moi je ne suis pas trop mal tombé avec ... The Stone Roses.
Qu'on se le dise ... I Wanna Be Adored !!!

Commentaires

  1. Moi aussi j’etais Oasis d’abord, et moi aussi je pense maintenant que Damon Albarn est le plus créatif, meme en solo. Il sera le 15 aiut à l’Atelier Luxembourg avec The good the bad and the Queen. Et sinon, j’ai eu Stone Roses ! Pas mal �� merci pour la lecture !

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    1. En fait, le Woigot, c'est une peu la Mersey du Pays Haut !!! Je vais peut être en parler de Merrie Land, c'est pour ça que je n'ai pas mis d'extrait dans cette chronique.

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