Joe Jackson - Fool (2019)

L'année 2019 marque les 40 ans de carrière de Joe Jackson. En effet, son premier album Look Sharp! est sorti en 1979.
Et pour bien fêter ça, il s'offre un 19e album, The Fool, qui sera suivi d'une tournée, nommée justement  Four Decade Tour (avec un passage, en avril prochain, à l'Olympia et à La Laiterie, cette dernière date étant déjà complète).

Pour ceux que ne le connaîtraient pas encore, Joe Jackson est un musicien britannique qui en plus de chanter joue du piano, du saxophone, du violon et des percussions (dont il a été diplômé à la Royal Academy of Music de Londres).

Au cours de sa désormais longue carrière, il a embrassé beaucoup de styles musicaux, allant du punk (I'm the Man) au jazz (Jumpin' Jive, The Duke) en passant par la world music (Cha Cha Loco) et bien sûr de la pop.
A ce titre, comment ne pas citer l'excellent morceau grâce auquel je l'ai découvert, un peu tard d'ailleurs, suite à une diffusion dans Télé Zèbre, Steppin' Out (qui est sur un de ses meilleurs albums, selon moi, Night and Day).

Outre ces divers styles, Joe Jackson a aussi fait quelques concepts albums tels Heaven & Hell (oui, il  aussi eu une période pour les titres de ses albums étaient l'association de deux mots) sue les sept péchés capitaux ou The Duke en hommage à Duke Ellington.

Ce n'est pas le cas avec Fool dont les huit chansons tendent plutôt à rappeler ou plutôt revisiter les grandes périodes de sa carrière.
Dès l'ouverture sur Big Black Cloud, on retrouve bien le style et le son du britannique avec sa voix et son piano si caractéristiques.
L'énergie monte ensuite d'un cran avec Fabulously Absolute, surtout lors du break.

On passe en suite à Dave puis Strange Land, des ballades toute jacksoniennes. Je trouve d'ailleurs Strange Land très réussie.

Friend Better reste aussi assez conventionnelle, surtout comparée à la douce folie de Fool, qui porte bien son nom avec son break et ses accents de world music.
On retrouve ensuite le piano flamboyant de Joe Jackson sur 32 Kisses avant que l'album ne s'achève sur Alchemy, qui ferait une belle musique de film (un peu swinging London selon moi).

Bref, l'ensemble est vraiment très agréable à écouter même si je n'ai pas trouvé de chanson phare.
En cela il diffère du précédent, Fast Forward (paru en 2015), qui m'avait plus liassé sur ma faim mais qui contenait deux chansons qui m'avaient accroché, Kings of the City et A Little Smile.

Au final, cet album devrait contenter les fans, qui ne se sentiront pas dépaysés, et peut permettre aux néophytes d'avoir d'entrée un aperçu de la carrière, de l'éclectisme et du talent du bonhomme.
Par contre, il reste loin de Body and Soul, Night and Day et Heaven and Hell qui forment mon trio de tête des albums studio de Joe Jackson.

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