Radio Elvis - Ces Garçons-Là (2018)

Encore une révélation tardive me concernant puisque je viens seulement de découvrir Radio Elvis, un trio français qui en est à son second album, Ces Garçons-Là, via un morceau qui m'a plu et que j'ai shazamé.
Tardive parce qu'ils ont quand même reçu la Victoire de la musique de l'album révélation en 2017 et que leur style n'a pas trop évolué depuis.
Bon, au moins je sais que je ne vais pas avoir le même raté avec l'album révélation de cette année. Bref, il peut encore y avoir de bonnes surprises lors des Victoires de la musique, mais ça tient quand même plus de l'exception !!!

Bref, j'ai donc entendu un morceau que j'ai bien aimé, assez pour acheter l'album (mais pas pour moi à la base, comme quoi je fais des cadeaux intéressants parfois) et ce malgré une pochette vraiment pas terrible.

En tous cas, vu que l'excellente Nicompile 2018 contient le morceau d'ouverture de l'album, 23 minutes, il était dit que je ne passerais pas à côté de Radio Elvis en 2018.
A noter que ce morceau est aussi le premier single issu de l'album.
On y trouve une des caractéristiques de l'album à savoir une musique assez entraînante qui contraste avec des paroles assez sombres.

Autre caractéristique, moins enthousiasmante pour moi, est l'académisme dans le chant qui sur cette chanson comme sur d'autres, est presque trop net et du coup perd en émotion.
C'est surtout flagrant sur les morceaux les plus rapides comme 23 minutes donc.
Ce qui n'est pas le cas du morceau suivant, Ce qui nous fume, qui est la fameuse chanson qui m'a attiré l'oreille et dont la seule faiblesse est la rime multimillionnaire (on a les références qu'on peut !!!) du refrain; mais ça reste pour moi une des meilleures chansons de l'album.

La chanson suivante, L'éclaireur, est toujours de très bonne facture et il faut attendre New York pour que l'album semble marquer un peu le pas; mais c'est pour mieux repartir avec Fini fini fini et surtout Prières perdues, l'autre sommet de l'album (mais pas l'Everest qui lui est déjà pris).
Je trouve juste dommage que Pierre Guénard, le chanteur, ne se lâche pas un peu plus sur ces deux morceaux. Et du coup je serais curieux voir ce que ça peut donner en live avec un supplément d'énergie et d'âme. D'ailleurs, j'en profite pour signaler que le groupe tourne en France en ce début d'année 2019.

L'ambiance retombe ensuite avec un Bouquet d'immortelles un peu fade. 
La fin de l'album est d'ailleurs assez anecdotique et ne renoue plus vraiment avec l'inspiration du début même si Selon l'inclinaison tire quand même son épingle du jeu, surtout par ses changements de rythmes et son riff nerveux (mais là encore la voix manque un peu de chaleur).
L'écoute se termine avec le titre éponyme de l'album, et second single, qui est agréable mais sans plus.

Au final, l'album semble un peu déséquilibré avec une première partie bien meilleure que la seconde même si l'ensemble est quand même de qualité, ce qu'une ou plusieurs écoutes attentives ne pourront que confirmer.
En tous cas je n'ai eu aucun problème à le faire tourner presque en boucle pour écrire cette chronique et je l'écouterai de nouveau avec grand plaisir.

Mise à jour du 04/07/2019

 Finalement j'ai pu les voir au Fnac Live Paris et ils ont bien assurés.

Comme prévus, des morceaux comme Prières perdues (surtout sur son final) ou même New York y gagnent en intensité.
Même Ces garçons là, pourtant pas forcément la meilleure chanson pour ce type de festival était réussie.
Un poil déçu par Ce qui nous fumes qui n'a par contra pas pris une envergure plus importante.
J'ai aussi découvert quelques chansons de l'blum précédent même si je préfère le dernier.

Et aussi une belle prestation scénique de Pierre Guénard, le chanteur, qui a des faux air de Brett Anderson en plus d'avoir un peu la même morphologie.

Bref, j'ai beaucoup aimé leur set et j'espère avoir le plaisir de les revoir sur scène.


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