Moodoïd - Cité Champagne (2018)

C'est par hasard, ou plutôt par hasards, que j'ai découvert Moodoïd, par le biais d'une émission un peu déjantée de France Inter passant le soir et écoutée dans la voiture. Et aussi à la mémoire de Morgane qui n'avait pas, elle, oublié son nom.
Bref, poussé par la curiosité, je suis allé écouter l'album.
On ne va pas se mentir, j'ai pas été emballé plus que ça par la première écoute mais pas rebuté non plus et il s'est finalement trouvé que cet album est plutôt addictif. D'ailleurs je me suis plusieurs fois surpris à avoir un morceau dans la tête après l'avoir écouté.

Déjà, bien que pouvant être globalement qualifié d'électro, on y trouve aussi bien des influences allant du funk à la pop japonaise.
Une de morceaux de l'album, Language, a d'ailleurs donné lieu a une version avec la chanteuse du groupe japonais Wednesday Campanella.

Bref, pendant l'écoute de l'album, on peut se surprendre à penser à Prince (Reptile) ou à Air (Bye Bye) par exemple, sans que cela nuise pour autant à l'homogénéité de l'ensemble.
Le mélange est surprenant et souvent agréable à écouter, on peut juste regretter l'utilisation que fait Pablo Padovani (le vrai nom de Moodoïd, contraction de Mood bizarroïde) de sa voix, que se soit en trainant sur les fins de mots comme dans Language ou en la transformant numériquement. Je trouve que c'est lorsqu'elle est la plus naturelle que ça fonctionne le mieux.

On peut aussi noter les constructions assez originales de certains morceaux comme Helena dont j'adore le bridge.
Les paroles aussi font le grand écart, allant du psychédélisme (Chamberlain Hotel) à du plus cru (Amour voiture). Souvent sombres, elles tranchent alors avec la musique entraînante.
Au final, hormis l'introduction et la fin de la version longue du morceau final, Kasbah, de loin les parties les moins réussies et le plus dispensable, ce disque mérite une écoute, voire plus ...

Et pour s'en faire une autre idée, j'ai trouvé ces morceaux acoustiques :